Huit partis marocains, dont deux membres de la coalition gouvernementale et cinq siégeant à la chambre des représentants, ont annoncé mercredi la création d'une nouvelle coalition politique, dans la perspective des élections législatives anticipées, prévues le 25 novembre prochain, a-t-on annoncé officiellement. L'objectif de cette coalition qui regroupe notamment le Rassemblement national des indépendants (RNI, 5 ministres) et le Parti authenticité et modernité (PAM) qui préside la chambre basse du parlement est de « parvenir à un compromis entre les contraintes de la réalité, les nécessités du changement et l'exigence de rationalisation », selon la plate-forme annonçant la formation de ce rassemblement. Outre ces deux partis considérés comme influents sur la scène politique marocaine, ce rassemblement dénommé « la Coalition pour la démocratie » est composée de l'Union constitutionnelle (UC, droite), le Mouvement populaire (MP, droite), le Parti socialiste (PS), le Parti de la Gauche verte (PGV), le Parti travailliste (PT, gauche) et le Parti Annahda wa Al Fadila (islamiste). Selon des analystes politiques, le but de cette coalition « hétéroclite » qui, selon la plate-forme, « n'est en aucun cas instrumentalisé à des fins purement politiques » vise plutôt à « faire front » contre le « Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), deuxième parti politique en termes de nombre de députés à la chambre des représentants (46 membres) après le Parti Istiqlal (52 députés). Le PJD a, en effet, affiché ces derniers temps ses ambitions gouvernementales et sa volonté de devenir incontournable dans la formation du prochain exécutif, issu des législatives anticipées. La scène politique compte déjà une coalition politique majoritaire au gouvernement d'Abbas El-Fassi. Il s'agit de la Koutla historique, composée de formations de gauche à savoir, l'Union socialiste des forces populaires (USFP), le Parti Istiqlal (PI, parti de l'indépendance) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS).