La Banque centrale européenne (BCE) a racheté au cours de la semaine passée pour 635 millions d'euros d'obligations publiques de pays de la zone euro, selon un chiffre publié lundi. Ce montant est en forte baisse par rapport à la semaine précédente où la BCE avait racheté 3,66 milliards d'euros d'obligations publiques sur le marché secondaire. Le volume de transactions de la semaine passée est le plus faible enregistré depuis la réactivation début août du programme de rachat de dette, mais ne devrait pas marquer de tournant. Selon un économiste, ce volume s'explique par le relatif optimisme qui régnait parmi les investisseurs la semaine dernière. Avant un sommet des dirigeants européens à Bruxelles, la pression s'était relâchée sur les marchés de la dette: des décisions fortes étaient attendues, à même d'inciter la BCE à en faire plus pour aider les pays très endettés. Entre temps «ces espoirs ont été déçus», relève l'analyste, pas tant du fait des décisions prises par les gouvernements, mais parce que le président de la BCE Mario Draghi a fait comprendre qu'il n'était pas prêt à engager l'institution plus avant. Les taux obligataires, notamment de l'Italie et de l'Espagne, sont remontés depuis. La BCE rachète depuis mai 2010 sur le marché secondaire des titres de dette émis par les pays en difficulté de la zone euro. Ce programme concernait l'an dernier en premier chef la Grèce, ces derniers mois ce sont l'Espagne et l'Italie qui en ont été les principales bénéficiaires.