Les prix du pétrole étaient mitigés, hier, en Asie, déçus par la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de ne pas intervenir massivement sur le marché obligataire pour soutenir les Etats endettés de la zone euro, ont indiqué les analystes. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier gagnait 5 cents à 98,39 USD. Le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance reculait de 10 cents à 108,01 USD. La baisse des taux d'intérêt par la BCE lors de sa réunion de la veille, avait conforté le marché et brièvement fait monter les cours, mais les déclarations de son président Mario Draghi lors de la conférence de presse dans l'après-midi ont entraîné le mouvement inverse, indiquent les analystes de DBS Group Research. Mario Draghi a répété son opposition à une intervention massive de son institution face à la crise, appelant plutôt les gouvernements à "faire le maximum". Le marché espérait voir l'institution de Francfort annoncer un renforcement de sa participation sur le marché obligataire en rachetant des obligations des pays lourdement endettés de la zone euro. "Les marchés ont été déçus que Draghi maintienne sa position dure" sur ce sujet, soulignent les analystes de DBS Group Research. Comme sur les autres marchés, les opérateurs attendaient également l'issue du sommet européen en cours à Bruxelles, présenté comme décisif dans la lutte contre la crise de la dette en zone euro, qui menace d'entraver la croissance mondiale. La veille, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a reculé de 2,15 dollars, pour repasser sous la barre symbolique des 100 dollars, à 98,34 dollars le baril, sur le New York Mercantile Exchange. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé à 108,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 1,42 dollar.