En grève de la faim depuis mercredi dernier, un citoyen, non retenu dans la liste des pré-bénéficiaires des 70 logements sociaux de la commune de Sidi Aïch, refuse toujours de mettre fin à son action. Il exige des autorités son intégration dans ladite liste. Reçu par trois fois par le chef de daïra, le gréviste ne veut pas en démordre et poursuit son action recevant régulièrement la visite de la Protection civile. Le gréviste aurait également mal digéré le fait que son frère ait été retenu sur la liste. Des explications lui ont été données quant à ses droits au recours. Mais rien à faire. Il persiste et signe. Je ne bougerai d'ici qu'une fois mon nom rajouté à la liste. De leur côté les autorités ont expliqué que la liste a été établie conformément aux critères de tous les postulants. Sur 1800 demandes, la commissions n'a retenu pour étude qu'environ 1500 parmi lesquels il fallait n'en retenir que 70 postulants. Un exercice loin d'être facile de l'avis même du chef de daïra, en sa qualité du président de la commission d'attribution de logements sociaux. «Face à la forte demande en matière de logements, il n'est pas facile de satisfaire tout le monde», a-t-il déclaré. Il est utile de préciser que la liste des 70 pré-bénéficiaires a été rendue publique mardi dernier. Une personne s'est mise directement en grève de la faim pour n'avoir pas été retenue. D'autres ont choisi la voie légale en déposant des recours conformément à la réglementation en vigueur. La contestation des listes de bénéficiaires de logements sociaux n'est pas propre à la commune de Sidi Aïch. Il y a quelques mois, la ville de Béjaïa a été le théâtre d'une autre contestation du genre, qui s'est traduite par des émeutes devant le siège de la daïra. La prompte réaction de l'autorité locale a vite fait de calmer les esprits en orientant les contestataires vers le dépôt des recours. La commission de recours n'a pas encore fait part de ses conclusions et la situation demeure toujours floue autant pour les pré-bénéficiaires que pour les autres demandeurs qui ont déposé recours. Il est clair qu'un logement sur le sol de la commune de Béjaïa ou dans n'importe quel centre urbain vaut son pesant d'or. Mais c'est loin d'être l'unique raison. La demande qui dépasse toujours l'offre et le ralentissement de la réalisation des unités retenues sont d'autres facteurs qui exacerbent la colère. Une colère qui se matérialise sur le terrain à chaque affichage de liste. L'exemple de la commune de Sidi Aïch et celui de Béjaïa sont à ce titre assez illustratifs. Le nombre de logements dont dispose la commune demeure insuffisant. 1000 unités pour plus de 7000 demandeurs. A Sidi Aïch, ce sont 70 unités qui ont été mises à la disposition d'une demande dépassant les mille.