Il n'est pas question que la Turquie autorise des attaques contre des pays voisins depuis son territoire, a déclaré hier un diplomate turc, après de nouvelles informations syriennes sur des infiltrations à partir de la frontière qui sépare les deux pays. «La Turquie n'autorise jamais aucune attaque contre d'autres pays ou des voisins à partir de son sol», a souligné cette source sous couvert d'anonymat. Deux «membres d'un groupe terroriste» en provenance de la frontière avec la Turquie ont été tués par des garde-frontières syriens, a affirmé hier l'agence officielle syrienne Sana. «Les garde-frontières ont tué deux des membres du groupe terroriste, composé de 15 hommes armés», a ajouté Sana. Le diplomate turc a en outre souligné que le nombre de réfugiés syriens fuyant le conflit dans leur pays et hébergés dans des camps de toile dans la province turque de Hatay (sud, à la frontière syrienne) est passé à 8525 avec l'arrivée ces dernières semaines de plusieurs centaines de personnes. Dans ces camps sont accueillis aussi des déserteurs de l'armée syrienne, dont le colonel Riad al-Assaad, le chef de «l'Armée libre syrienne», qui mène depuis plusieurs semaines des attaques contre les forces régulières et les milices pro-régime.