Des frontières fermées sur instigation du défunt Roi Hassan II Des choix politiques différents ont fait que les destins des deux pays se soient séparés à un moment de l'histoire, a laissé entendre Mourad Medelci à partir de la capitale russe. Les raisons d'un rapprochement entre le Maroc et l'Algérie sont désormais réunies, a signifié Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, à partir de Moscou (Russie). Les relations algéro-marocaines transcendent la conjoncture que traverse la région, a-t-il indiqué en précisant que les deux pays voisins se sont, désormais, engagés dans une coopération plus large. A une question sur «l'engagement des décideurs des deux pays pour la normalisation des relations et l'ouverture des frontières entre l'Algérie et le Maroc» il a fait savoir, dans une interview à la télévision russe «Roussia el-Yaoum» (Russia Today), que «nous espérons trouver des solutions à tous les problèmes avec le Maroc par étapes et en fonction de la situation et de notre volonté d'amorcer une relance solide et transparente dans l'intérêt des deux peuples et des deux pays». Rebondissant sur le fameux projet de l'Union du Maghreb arabe (UMA), le chef de la diplomatie algérienne n'a pas manqué d'affirmer que cette question a toujours constitué l'espoir de l'Algérie et de tous les Maghrébins sans exception, cependant, a-t-il ajouté, les développements constatés sont dus à «la divergence des politiques économiques ou autres». A l'en croire, des choix politiques différents ont fait que les destins des deux pays se soient séparés à un moment de l'histoire. Mourad Medelci a, en effet, rappelé à partir de la capitale russe qu' «à titre d'exemple l'Algérie a fonctionné pendant vingt ans avec un système centralisé où le secteur public avait un quasi-monopole des relations économiques et de la production alors que le Maroc était ouvert au libéralisme». Les régimes étaient alors différents au plan politique, a ajouté le ministre précisant qu'après certains changements et les événements qu'ont connus les pays arabes, «ces régimes se sont rapprochés petit à petit au plan politique et autour d'un projet clair». Il a assuré dans ce contexte que la convergence aux plans économique et politique allait permettre d'aller de l'avant. «Ce rêve que nous caressons depuis bien longtemps est aujourd'hui une nécessité...», a-t-il réitéré en mentionnant que l'Algérie reste plus que jamais attachée à la construction d'un ensemble économique d'intégration à travers cette union. «C'est là, une profonde conviction et un choix stratégique, auxquels l'Algérie continuera d'apporter un soutien sans équivoque», a-t-il dit, sans pour autant oublier de préciser que l'Algérie poursuivra son soutien au Secrétaire général de l'ONU et souhaite que l'appel de son représentant personnel, adressé aux membres du Conseil de sécurité, soit entendu pour «donner plus de substance aux négociations entre le Maroc et le Front Polisario» sur la question du Sahara occidental.