Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a réaffirmé que les relations algéro-marocaines transcendent la conjoncture que traverse la région soulignant que les deux pays se sont engagés dans une coopération plus large. A une question sur "l'engagement des décideurs des deux pays pour la normalisation des relations et l'ouverture des frontières entre l'Algérie et le Maroc", M. Medelci a précisé mardi dans une interview à la télévision russe "Roussia el-Yaoum" (Russia Today), que "nous espérons trouver des solutions à tous les problèmes avec le Maroc par étapes et en fonction de la situation et de notre volonté d'amorcer une relance solide et transparente dans l'intérêt des deux peules et des deux pays". S'agissant de l'Union du Maghreb arabe (UMA), le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que cette question a toujours été l'espoir de l'Algérie et de tous les maghrébins sans exception, cependant, a-t-il ajouté, les développements constatés sont dus à "la divergence des politiques économiques ou autres". Il a rappelé qu'"à titre d'exemple l'Algérie a fonctionné pendant vingt ans avec un système centralisé où le secteur public avait un quasi-monopole des relations économiques et de la production alors que la Maroc était ouvert au libéralisme". Les régimes étaient alors différents au plan politique, a ajouté le ministre précisant qu'après certains changements et les évènements qu'ont connus les pays arabes, ces régimes se sont rapprochés petit à petit au plan politique et autour d'un projet clair". Il a affirmé dans ce contexte que la convergence aux plans économique et politique allait permettre d'aller de l'avant. "Ce rêve que nous caressons depuis bien longtemps est aujourd'hui une nécessité...", a-t-il souligné.