Des centaines d'exclus de la liste des bénéficiaires des logements sociaux de la cité El Abtal et Saf- Saf 2, ont dans la matinée d'hier, mercredi, bloqué le boulevard du 1er Novembre, le centre-ville en l'occurrence, l'avenue principale reliant le Cours de la Révolution à la corniche, en guise de contestation de la liste des 109 logements. Ce mouvement de contestation a été alimenté par moult raisons dont, l'élimination de la majorité des ayants droit, pour l'attribution des logements, selon les propos des contestataires, à des familles et individus étrangers aux deux cités. Aussi, à l'origine de la grogne des contestataires, la politique de deux poids, deux mesures, à savoir une attribution au profit du célibataires nés en 1977: un jeune homme et une jeune fille. La dénonciation des exclus a été jusqu'à mettre à nu l'attribution de ces logements aux ressortissants étrangers, dont un Tunisien, qui serait résident à Tunis-ville, et a pu bénéficier d'un logement social. Les dénonciations ne se sont pas limitées à ce stade, pour arriver jusqu'à l'attribution de ces logements de la discorde, à des individus venus des wilayas limitrophes à Annaba, à savoir Mila, Jijel, Guelma et Tébessa entre autres. Avec un état d'âme et un moral des plus déprimés, les demandeurs de logement, qui ont attendu des années durant, ont vu leurs espérances partir en fumée. Ce mouvement de contestation, est, notons-le, observé depuis avant-hier mardi, débutant avec un rassemblement dans un premier temps, devant le siège de la daïra, puis le siège de la wilaya. Durant ces deux jours, les contestataires ont été reçus par un responsable de la wilaya, sauf qu'en apparence, il demeure que les 9 représentants des manifestants n'ont pas été convaincus par ce qui leur a été dit. De ce fait, le sit-in a pris une autre tournure, avant de se transformer en un rassemblement, puis en manifestation. Les manifestants ont bloqué le boulevard principal du 1er Novembre, en investissant le trottoir, juste en face du siège de la wilaya, brandissant des banderoles de dénonciation et autres slogans. Les usagers du boulevard ont dû emprunter les différentes artères pour rejoindre leurs domiciles. Au moment où nous mettons sous presse, la route demeure barrée et la circulation bloquée pendant que les exclus continuent d'exprimer leurs doléances par des cris.