Le ministre marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a déclaré jeudi dernier, que la non-reconduction de l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Maroc, qui permettait à la flotte européenne de pêcher dans les eaux territoriales du Sahara occidental, aura des conséquences «très négatives» sur la relation entre les deux parties. De son côté, le président du Parlement sahraoui, Khatri Eddouh a souligné que le refus du Parlement européen de prolonger l'accord de pêche avec le Maroc, qui englobe les eaux territoriales du Sahara occidental, revêt une signification politique. Selon le responsable sahraoui, cette décision signifie que «les représentants des peuples européens insistent sur leur volonté de respecter la légitimité internationale». Les députés européens avaient décidé mercredi dernier, de ne pas reconduire l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc qui permettait à la flotte européenne de pêcher dans les eaux territoriales du Sahara occidental. Le Parlement européen avait voté contre la prorogation de cet accord par 326 voix (296 voix pour et 58 abstentions), recommandant ainsi que les intérêts de la population sahraouie soient «mieux pris en compte». A cet effet, l'accord de pêche, signé en 2007, prenait fin. De nombreux gouvernements, Parlements et ONG européens ont exigé, pour leur part, l'exclusion des eaux territoriales du Sahara occidental de l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc. Les Etats-Unis ont, de leur côté, exclu les richesses du Sahara occidental de l'accord de libre-échange, conclu avec le Maroc et ce, conformément au droit international et à la doctrine des Nations unies, applicables aux territoires des pays et peuples coloniaux.