Aucun progrès sur le cycle de Doha, pour une plus grande libéralisation du commerce mondial, n'a été obtenu à Genève à l'issue de la 8e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), estiment dimanche les observateurs. Les pays membres de l'organisation, qui ont formellement approuvé l'adhésion de trois nouveaux pays dont la Russie, n'ont pas réussi à s'entendre sur la libéralisation du commerce mondial, alors qu'il est «hautement improbable» que les négociations puissent être «bouclées dans un avenir proche», a-t-on souligné. «Les ministres regrettent profondément qu'en dépit de beaucoup d'engagement et d'importants efforts pour boucler l'agenda du cycle de négociations de Doha, les discussions soient dans l'impasse», selon la déclaration ayant sanctionné la réunion qui a pris fin samedi soir après trois jours de travaux. Le président de la conférence, le ministre nigérian du Commerce Olusegun Aganga, a affirmé que les ministres ayant participé à cette réunion avaient pris conscience qu'ils devaient à nouveau reprendre la main sur le dossier Doha et réaffirmé leur engagement pour qu'on arrive à une conclusion. Représentant l'Algérie durant cette réunion, le ministre du Commerce Mustapha Benbada a souligné «la nécessité de simplifier et faciliter le processus d'accession à l'OMC pour les pays en développement et les pays les moins avancés ». Il a salué, par la même occasion, la désignation par les Etats membres du Président du groupe de travail de l'accession de l'Algérie à l'organisation, et a appuyé la demande de la Ligue arabe de participer à titre d'observateur à l'OMC. Dans l'impasse depuis 2009, les négociations sur le cycle de Doha buttant sur des divergences entre les économies industrialisées et les pays émergents, devraient être relancées sur la base de nouvelles voies, ont affirmé à l'unanimité plusieurs ministres présents à la réunion.