Au préalable, tout a commencé jeudi par un sit-in devant les locaux de l'APC de cette ville avant que des groupes de jeunes se forment vendredi pour créer un mouvement de contestation. A partir de là, la situation a dégénéré en émeutes. La cause principale de cette contestation résulte d'une rumeur persistante faisant état de la distribution de logements au profit des habitants des bidonvilles de la cité dite «Le cimetière chrétien». Le choix de recaser ces habitants n'a pas été du goût des contestataires qui font valoir la vétusté et l'exiguïté de leurs habitations, un calvaire qui dure depuis de longues années. Les contestataires dénoncent le fait que certains habitants de ces lieux qui ont déjà bénéficié de logements, ont insidieusement trompé les autorités en cédant leur maison à des tiers, ceux-là mêmes qui vont être recasés. Par ailleurs, le nombre de ces derniers a considérablement augmenté ces dernières années, d'où le refus des contestataires de se laisser coiffer au poteau. Telles sont les raisons qui ont conduit un grand nombre de jeunes à passer aux actes en bloquant, à l'aide de troncs d'arbres, de pierres et de pneus, les routes d'accès à cette commune de la wilaya de Skikda. La journée du samedi a été particulièrement rude aussi pour les citoyens désirant se rendre dans la commune ainsi que pour les Harrouchis. La commune d'El-Harrouch est restée presque totalement isolée jusqu'à une heure tardive de la nuit. L'intervention des différentes autorités, P/APC, chef de daïra, P/APW a apporté l'apaisement à une situation explosive qui a prévalu toute la journée du 13 octobre 2001. L'on signale, enfin, que grâce à la maturité des contestataires, aucun acte de vandalisme (saccage de biens publics ou privés) n'a eu lieu et ce, avant que les manifestants ne se décident à rouvrir les routes à la circulation dans la nuit de samedi à dimanche. Loin de baisser les bras, les contestataires ont opté pour la sagesse en décidant de porter leurs doléances auprès du 1er responsable de la wilaya.