Hocine Bouasria, chef du bureau de l'emploi de la commune de Hassi Messaoud, a été poignardé hier après-midi par des chômeurs qui se sont introduits dans ses locaux par un bureau mitoyen à l'inspection du travail. Ouargla. De notre bureau Les agresseurs faisaient partie d'un groupe de 70 jeunes chômeurs de la daïra de Hassi Messaoud, dont trois filles, qui ont entamé hier matin une contestation musclée devant le bureau local de l'emploi à l'entrée de Hassi Messaoud. La contestation a dégénéré au milieu de la journée en un sit-in sur la route principale, puis carrément le blocage de la route vers midi, à l'heure de pointe, ce qui a suscité l'intervention de la police. Selon nos sources, l'absence des autorités locales était remarquée hier où le seul interlocuteur officiel des jeunes étaient les agents de l'ordre qui ont essayé tant bien que mal de circonscrire le blocage et appelé au calme en attendant les solutions des autorités. Ces solutions n'étant pas arrivées, M. Bouasria, qui était personnellement visé par la colère des jeunes, a été poignardé à la cage thoracique et a été admis à 15h40 aux urgences de l'hôpital de la ville où il se trouvait encore en fin de journée. La principale revendication des contestataires est l'octroi dans la transparence de postes d'emploi et la relève de l'actuel chef de bureau qui, selon eux, gère comme un bien personnel le bureau de l'emploi et pratique un clientélisme flagrant qui marginalise les enfants de Hassi Messaoud en faveur de connaissances venues d'ailleurs. Il est à souligner enfin que la colère des chômeurs de Hassi Messaoud gronde depuis plusieurs mois, avec des regroupements pacifiques fréquents qui ont dégénéré en début d'année en une émeute. L'accalmie n'aura duré que quelques mois. En tout cas, les revendications sont les mêmes. Nous apprenons par ailleurs que le directeur régional de l'agence nationale de l'emploi s'est rendu sur les lieux en fin de journée et que le wali aurait diligenté une commission d'enquête. Dossier à suivre.
