le parti d'Aït Ahmed avertit que l'impasse politique laisse les portes ouvertes à toutes sortes d'aventures. Au menu des travaux, l'examen de la situation générale du pays, notamment au plan politique ainsi que les festivités de la célébration du 40e anniversaire de la proclamation du parti: le 29 septembre 1963. Le premier secrétaire du parti, M. Djoudi Mammeri a fait une allocution politique où il a touché aux événements ayant animé la scène politique ces derniers temps. Les débats n'ont pas manqué de porter sur les harcèlements contre la presse, la situation des sinistrés qualifiée de désastreuse, la situation en Kabylie et les perspectives de sortie de crise pour une alternative démocratique. Dans la déclaration sanctionnant les travaux du conseil national du FFS et transmise à la presse, le plus vieux parti de l'opposition démocratique avertit que l'impasse politique laisse les portes ouvertes à toutes sortes d'aventures politiciennes. Aventures aux conséquences incalculables pour l'avenir de la population. Pour le FFS, «la situation est sur le point de dégénérer sur tous les fronts». Le conseil national du FFS pense que «les violences, les misères, les injustices prennent des proportions gravissimes et n'épargnent aucune catégorie sociale, pendant que les décideurs imposent une méthodique extinction de la vie politique». Il est également noté que «les multiples groupes qui déversent leurs faux-vrais scandales pour de vrais-faux débats, oeuvrent, par la propagande, à banaliser le coup d'Etat (...) et à empêcher les débats politiques de fond». Pour le FFS, une machination est en train de se mettre en place pour une nouvelle fausse bipolarisation à l'intérieur même du sérail. L'unique souci du pouvoir étant, selon le parti de M.Aït Ahmed, de durer. Et d'assurer que «les Algériens s'interrogent avec angoisse sur l'issue d'une crise au sommet de l'Etat, qui n'est pas la leur et dont ils appréhendent les conséquences désastreuses (...)», tout en affirmant que «le pays est en panne, non pas d'un leader, mais d'un projet politique». L'alternative, selon le FFS, reste «l'élection d'une assemblée nationale constituante qui est un impératif de rupture avec les faux-semblants et les faux-fuyants». Et d'ajouter que «l'échéance présidentielle doit suivre et non pas précéder la constituante...».