L'alliance des partis politiques qui ont en partage «les mêmes convictions» s'avère nécessaire pour la concrétisation d' «une véritable démocratie dans le cadre de la souveraineté populaire», a déclaré mercredi à Alger le secrétaire général du mouvement En-Nahdha M. Fateh Rebiai. Le mouvement En-Nahdha est prêt à s'allier avec tous les partis politiques, «qu'ils soient de la mouvance islamique ou autre» pour une «véritable mobilisation» dans le cadre d'élections régulières, a ajouté M. Rebiai, lors d'une conférence de presse sur les développements survenus sur la scène politique nationale. Pour le secrétaire général du mouvement, les différences idéologiques des partis ne constituent pas un obstacle à cette alliance, d'autant que toutes les parties visent un seul objectif, a-t-il dit, celui de «voir le peuple algérien souverain et maître de sa décision». S'agissant des réformes politiques, M. Rebiai a réitéré la position de son mouvement qui appelle à conférer aux réformes leur véritable contenu prôné par le président de la République lors de son discours à la Nation le 15 avril dernier. Pour lui les réformes actuelles ne sont que des «retouches» et des «effets d'esthétique», mettant en garde contre «le danger de la manipulation des espoirs et des ambitions du peuple». Les représentants du mouvement au parlement, a-t-il déclaré, ont proposé, dans cette optique, 120 amendements sur les projets de lois relatives aux réformes, mais «toutes ces propositions ont été refusées sans débat politique ni juridique», a-t-il déploré. M. Rebiai a précisé que son mouvement a notamment proposé dans ce contexte, «le gel des projets de réformes politiques jusqu'à l'élection par le peuple d'un nouveau parlement». Il a également proposé, a-t-il poursuivi, la formation d'un «gouvernement composé de compétences neutres pour préparer les conditions d'élections libres et régulières» et la création d'une «instance indépendante pour les superviser avec l'aide de l'administration et de la justice». Le mouvement, a-t-il dit, s'apprête a entamer une «consultation juridique» pour la concrétisation d'une proposition qui sera soumise sous forme de «mémorandum» au président de la République afin de «garantir la régularité du scrutin et d'exclure l'administration de l'élaboration de la carte politique», a-t-il précisé. Concernant le projet de loi relative à l'élargissement de la représentation de la femme dans les assemblées élues, M. Rebiai a indiqué que cette loi comporte des contradictions à l'instar d'autres projets de lois, rejetant «l'idée d'imposer des quotas aux partis politiques». En réponse à une question sur l'acceptation ou non par le mouvement de personnes ayant appartenu au parti dissous (Front islamique du salut) dans ses rangs, M. Rebiai a dit que son parti était ouvert à tous les enfants du peuple algérien animés de bonnes volontés sans exclusive, ajoutant que tous les Algériens doivent jouir de leurs droits politiques. Quant aux «craintes» suscitées par le courant islamique, M. Rebiai a souligné que ce courant était «ancré» dans la société algérienne, qu'il «défend les constantes de la nation algérienne» et que « ses idées ne sont pas importées».