Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND Le moment est très attendu par les journalistes et les observateurs vu la densité des événements sur lesquels il sera interpellé. Après un silence qui aura duré plusieurs mois malgré les événements qui marquent la scène sociale et politique, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, sortira enfin de son mutisme. Il s'exprimera lors d'une conférence de presse qu'il animera au siège de son parti, le 7 janvier prochain. Le moment est très attendu par les journalistes et les observateurs vu la densité des événements sur lesquels il sera interpellé. A commencer d'abord, par la rumeur insistante sur son éventuel départ avant la fin de janvier 2012. Des titres de la presse nationale, dont L'Expression, ont rapporté que le Premier ministre quittera le gouvernement et sera remplacé soit par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, soit par Yazid Zerhouni qui occupe actuellement le poste de vice-Premier ministre. Il fera certainement une mise au point quant à une autre information selon laquelle, il aurait été «auditionné» par les ambassadeurs européens le 15 novembre dernier». Cette information rapporte par ailleurs qu'il n'a pas été le seul à être entendu, il y avait également le secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem et le président du MSP Bouguerra Soltani. Le secrétaire général du RND abordera également le dossier politique dans ses multiples facettes. Aussi, il expliquera la position de son parti qui est le seul à voter les projets de loi inscrits dans le cadre des réformes initiées par le Président Bouteflika aux côtés du FLN. Même si Seddik Chiheb a eu déjà à s'exprimer sur cette question. «Nous avons voté ces lois car nous ne voulions pas rajouter à la cacophonie qui existe déjà», a expliqué aux journalistes M.Chiheb rappelant que «le RND est un parti doté d'une solide culture d'Etat». M.Ouyahia sera également questionné sur le retour à l'activité politique des membres de l'ex-FIS. On assiste ces derniers mois à un forcing des islamistes au sujet du retour des islamistes radicaux à l'activité politique. Certaines sources rapportent même que des anciens émirs comme Madani Mezrag, ex-émir national de l'Armée islamique du salut (AIS), vont créer des partis politiques après avoir reçu des garanties. Le patron du RND donnera certainement des explications à même d'éclairer l'opinion. La presse va certainement l'interpeller sur les dessous de la polémique qui oppose le Premier ministre au ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès. Il y a quelques jours, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a fixé les attributions du ministre de la Santé Djamel Ould Abbès dans un décret exécutif publié dernier mardi au Journal officiel. La publication de ce texte intervient après une polémique qui a suivi la lettre adressée le 20 octobre par Ahmed Ouyahia à son ministre de la Santé, le tenant responsable de l'épuisement des stocks de médicaments à la Pharmacie centrale des hôpitaux. En visite à Laghouat le 14 décembre dernier, M.Ould Abbès a dit avec pondération qu'il exécutait une feuille de route tracée par le président de la République et qu'il n'avait aucun problème avec Ouyahia.