M.Chiheb, membre du bureau national du RND, a présidé à Oran, une rencontre avec les cadres de son parti. Cette manifestation, qui entre dans le cadre de la célébration du 5e anniversaire de la création du RND, a été l'occasion pour M.Chiheb de dresser le bilan de la situation du pays et de donner les grandes lignes de la stratégie future de cette formation qui ne veut nullement «se suffire de la position d'outsider dans laquelle on veut la confiner». En préambule, M.Chiheb critiquera vertement Louisa Hanoune et certains partis politiques qu'il qualifiera de passerelles que veulent emprunter les terroristes repentis et des éléments du FIS dissous pour revenir sur la scène politique. Abordant le volet des élections, M.Chiheb dira: «Nous ne préjugeons pas des résultats des prochaines échéances, mais nous refusons le fait qu'elles servent au retour de l'unanimisme qui avait fait trop de mal au pays.» Il soutiendra, dans son discours, que le RND créera la surprise et que ceux qui veulent miser sur le FLN se trompent lourdement, «car il ne pourra pas venir à bout de la situation tout seul, il faudrait la conjugaison de toutes les bonnes volontés». Le responsable du RND révèlera que son parti envisage d'évaluer l'action de ses représentants dans les assemblées élues et qu'il compte faire siennes les préoccupations des citoyens. Concernant les grandes lignes de sa stratégie électorale, il fera savoir à l'assistance qu'elle sera incisive et qu'elle comportera des revendications essentielles qui garantiront la stabilité du pays comme celles de la révision du code de la famille, la modernisation de l'enseignement ou encore l'ouverture de voies de dialogue social pour éviter la confrontation. A propos des événements de Kabylie, M. Chiheb rappellera la position de principe de son parti tout en affirmant le rejet de la violence. « Grâce au dialogue serein, les préoccupations des populations de la région pourront être prises en charge dans le cadre des constantes nationales», avouera M. Chiheb. Le RND rejette les critiques de certaines formations politiques concernant la gestion de ses élus et M. Chiheb reconnaîtra qu'ils ont hérité de trente ans de mauvaise gestion et de gabegie. « Leur bilan n'est pas aussi négatif que le soutiennent certains, bien au contraire », dira M.Chiheb qui clôturera son intervention en rappelant que sa formation a signé un cahier des charges par lequel elle s'est engagée aux côtés du Président de la République pour la restauration de la sécurité, la relance des réformes économiques et la défense des principes de Novembre.