Plus d'une trentaine de taxieurs ont augmenté les prix de manière illégale à Alger Des mises en fourrière allant de 30 à 45 jours contre les augmentations abusives. Une véritable cacophonie règne au sujet de l'attribution des licences de taxi. Selon des sources syndicales, on parle d'au moins 11.000 licences inexploitées, dont 5000 font l'objet de reconversions. Certains propriétaires n'hésitent pas à faire du business avec les licences de taxi. Ces propriétaires demandent le retrait des licences aux taxieurs afin de les louer aux plus offrants, malgré l'illégalité de l'action. «Il est inconcevable de retirer une licence de taxi à un taxieur qui exerce depuis plus de 20 ans», déplorent de nombreux taxieurs concernés par la licence de taxi. La moindre des choses, on donne un préavis aux chauffeurs de taxi pour les prévenir sur ce qui pourrait advenir de leurs situations après les retraits de leurs licences. Tant que la Coordination nationale des taxis (CNT) n'est pas réactivée en bonne et due forme, la situation des taxis algériens restera lamentable. «On ne peut pas décider d'une situation quelconque tout en étant loin de la réalité. Ce sont les taxis eux-mêmes qui vivent dans des problèmes quotidiens. Il n'y a que les concernés qui peuvent toucher du doigt les véritables solutions», selon les syndicalistes de l'Ugta et du Sntt. La capitale compte à son actif environ 16.000 taxis qui ont été enregistrés au niveau de la direction des transports à Alger. Il y a trois ans, ils étaient près de 13.000 depuis 3 ans. Abordant le phénomène des clandestins qui se propage de plus en plus, plusieurs taxieurs lancent un véritable réquisitoire contre certains agents. «Des policiers contrôlent beaucoup les taxieurs qui travaillent dans la légalité. Contrairement aux clandestins qui passent devant eux, et arrivent même à stationner à l'intérieur des Caroubiers pour nous faire la concurrence sur la tête des voyageurs», regrettent-ils. Evoquant les mesures qui sont prises par le ministère des Transports qui va dans le sens de la résolution de la question des licences, on note le traitement d'un nombre indéterminé de dossiers à traiter. Les syndicats ont reçu des quotas fixes en licence d'exploitation. La section de l'Ugta a reçu 35 licences de taxi qui seront délivrées à ceux qui en ont besoin. Par ailleurs, le problème d'application des lois par les chauffeurs de taxis est sérieusement posé et de nombreux usagers s'en plaignent souvent. Depuis ces derniers jours, plus d'une trentaine de taxieurs qui ont augmenté les prix de manière illégale à Alger ont été sanctionnés par des mises en fourrières allant de 30 à 45 jours, a-t-on appris hier de sources syndicales. D'autre part, les membres des syndicats de l'Unat qui ont pris ces décisions d'augmenter les prix ont été traduits devant le conseil de discipline de leur tutelle. Cela étant, un nombre indéterminé de taxis collectifs auxquels on a retiré les documents ont déposé des recours afin de récupérer leurs papiers sous prétexte d'abus de pouvoirs de la part de certains agents de la Sûreté nationale. «Ils ont confisqués nos papiers sans aucune preuve», diront des taxieurs rencontrés hier au siège de l'Ugta où ils ont déposé des recours.