L'équipe algérienne aura consommé une grande partie de son élimination à l'aller. Il fallait bien que cela arrive un jour. A force de culminer au sommet, on finit toujours par en redescendre. Les supporters de la JSK auraient dû se préparer à une telle issue car leur équipe ne pouvait, indéfiniment, remporter la coupe de la CAF. Il reste que l'équipe de Kabylie sera, à tout jamais, celle qui aura régné, durant trois saisons, sur cette compétition africaine, celle qui aura permis à tous les sportifs algériens de connaître des moments d'allégresse à la faveur de ses trois succès, celle qui aura redoré le blason, plus que terni, du football algérien. La JSK mérite bien le statut de monument du mouvement sportif national. L'histoire retiendra, donc, que ce fut au stade des quarts de finale de l'édition 2003, que la JSK a rendu les armes. Pourtant il n'a pas fallu grand-chose pour que l'équipe algérienne nous revienne du Cameroun avec un autre exploit dans ses bagages. Lorsque Belkaïd, à la 75', répondit au but que Soussia inscrivit à la 57', la JSK s'ouvrit les portes des demi-finales grâce à ce but réalisé à l'extérieur. Malheureusement, la joie des Algériens fut de courte durée puisque, trois minutes plus tard, Nsangue redonna, de manière définitive l'avantage à son équipe. Un but que les Algériens ont contesté d'une manière véhémente, estimant que Soussia était en position de hors jeu au moment de tirer. Les responsables et joueurs de la JSK ont, ainsi, dénoncé l'arbitrage du Tchadien Hussein Ladoual qu'ils ont jugé «scandaleux». Toujours est-il que la JSK sort de la coupe de la CAF et va devoir, maintenant, exclusivement se consacrer au championnat national et à la coupe d'Algérie puisqu'elle n'a pu se qualifier pour aucune compétition internationale en 2004. Une situation que le club de la Kabylie n'a pas connu depuis belle lurette. Il faut dire que c'est au match aller que la JSK avait mis en péril ses chances de passage aux demi-finales. En se montrant incapable de s'imposer, au stade du 5-Juillet, face au Coton Sport de Garoua, le club algérien avait donné des signes d'inquiétude notamment par la faiblesse de son réseau offensif. Ce jour-là, tout le monde s'était accordé pour affirmer que les Camerounais n'avaient pas volé le match nul et qu'ils étaient beaucoup plus proches des demi-finales que les Algériens. La JSK s'était, déjà, sortie de situations préoccupantes mais là, non seulement elle était tombée sur un adversaire de bonne valeur mais en plus elle était, elle-même, loin de donner les garanties d'une formation en pleine possession de ses moyens. Le rêve s'est, ainsi, brisé un après-midi de septembre 2003 à Garoua mais on n'oubliera pas de sitôt tous les instants de bonheur que cette équipe nous aura fait vivre ces trois dernières saisons. Dans les autres quarts de finale, il y a lieu de noter, tout d'abord, l'élimination du Ahly du Caire face aux Nigérians d'Enugu Rangers. Cette sentence était attendue dans la mesure où, à l'aller les Nigérians avaient fait voler en éclats la défense égyptienne sur le score de 4 buts à 0. Chez lui le Ahly, qui a tout gagné en Afrique, n'a même pas été capable de sauver l'honneur (0-0). Avec son élimination et celle de la JSK, la coupe de la CAF devient une compétition très ouverte les quatre équipes qualifiées aux demi-finales étant capables de la remporter puisqu'on y retrouve, outre Coton Sport de Garoua et Enugu Rangers, les Tunisiens du Club Africain et les Marocains du Rajah de Casablanca.