Plusieurs personnes se sont rassemblées dimanche devant le siège de la wilaya de Laghouat pour protester contre une liste d'attribution de logements et réclamer une enquête sur le choix des bénéficiaires, a-t-on constaté. Brandissant des portraits du président de la République et entonnant, de temps à autres, des chants patriotiques, les protestataires, munis de hauts parleurs, ont appelé au «départ des responsables locaux» et demandé des comptes aux personnes «à l'origine de la hogra et de la marginalisation». Ce mouvement de protestation a entraîné une paralysie du transport urbain et des taxis ainsi que la fermeture des commerces, notamment dans les quartiers situés au sud de la ville de Laghouat, à l'instar des zones de ksar El-Ferroudj, ksar Bezim, Chetit et El-Gherbia, de peur d'un éventuel débordement de la foule. Le wali de Laghouat avait rencontré samedi les représentants des contestataires, en présence d'élus, locaux et nationaux, pour écouter leurs revendications. Cette rencontre de près de deux heures avait abouti à une série de mesures, dont le gel de la liste contestée des bénéficiaires de logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, et celle inhérente aux contrats de logements, avec l'ouverture d'une enquête et la possibilité d'introduire des recours. Il a été également convenu de lutter contre les constructions illicites et d'accélérer la réalisation des projets des 190 et 900 logements sociaux locatifs. Au cours de cette rencontre, les participants ont aussi appelé à accélérer le lancement des programmes d'habitat, et de réviser le plan d'urbanisme pour créer de nouveaux lotissements pour la construction de logements dans la commune de Laghouat. Le mouvement de protestation s'est produit la semaine dernière après que les services de l'OPGI aient convoqué des bénéficiaires d'une tranche de 190 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire pour s'acquitter de leurs charges locatives.
