En marge des travaux de la 58e session ordinaire de l'assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York, s'est déroulée avant-hier la rencontre des dirigeants du G8 et les promoteurs du Nepad. Cette réunion, à l'initiative du président français, Jacques Chirac en sa qualité de président du G8, a vu l'intervention du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en tant qu'un des initiateurs de ce nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique. Dans son allocution, le chef de l'Etat a tout d'abord appelé à «l'application diligente» de l'accord intervenu dans le cadre de l'OMC pour permettre l'importation de médicaments génériques par les pays qui n'ont pas de capacités pharmaceutiques. Pour lui, cela «s'avère nécessaire pour un impact positif sur la situation sanitaire en Afrique», et ouvrira des «perspectives à la levée d'un des obstacles majeurs dans la lutte contre les pandémies». Mais, le président Bouteflika a regretté cependant que le processus de négociations commerciales multilatérales «ne soit toujours pas sorti de l'impasse à l'issue de la réunion de Cancun malgré les engagements qui ont été pris à Doha en novembre 2001». Le chef de l'Etat a également fait remarquer dans son discours que pour l'Afrique, «le dossier agricole représente un enjeu de première importance pour le développement et la réduction de la pauvreté». Aussi, a-t-il ajouté «nous attendons de nos partenaires qu'ils traduisent dans la pratique leurs engagements à réduire sensiblement leurs soutiens internes, les subventions aux exportations et les barrières tarifaires de manière à faciliter l'accès aux marchés mondiaux aux produits africains». Enfin, le président Bouteflika a plaidé pour «un assouplissement des critères et modalités de réduction de la dette des pays pauvres les plus endettés». afin que davantage de pays éligibles puissent en bénéficier effectivement. La lutte contre les pandémies et notamment le SIDA (l'Algérie abritera d'ailleurs en février prochain une conférence africaine sur la tuberculose et les maladies respiratoires), le règlement des conflits en Afrique, la bonne gouvernance ont été les autres volets abordés par le chef de l'Etat dans son intervention. Des thèmes qui seront sûrement débattus lors du premier forum pour le partenariat avec l'Afrique qui se tiendra dans la capitale française le 9 et 10 novembre prochain. Une autre opportunité qui selon Bouteflika, «permettra d'approfondir et d'élargir (la coopération G8 - Nepad) en associant d'autres acteurs, et en l'enrichissant l'éventail des activités par de nouveaux projets à l'appui du Nepad pour la réalisation en Afrique des objectifs du millénaire». Les enjeux pour le continent meurtri depuis longtemps valant tous les efforts en ce sens.