Deux jours auparavant, un autre séisme de magnitude 3 a été enregistré à Aïn Tolba dans la wilaya de Aïn Témouchent. Hier matin, une secousse tellurique de faible magnitude (3.1) a été ressentie par les habitants du centre-ville d'Oran. L'épicentre du séisme, qui s'est produit à 9h11, a été localisé à 5 km au sud-est de la ville d'Oran. Le 4 janvier dernier, une secousse téllurique de magnitude 3.1 a frappé le sud-est d'Oran. Deux jours auparavant, une autre secousse tellurique de magnitude 3 a été enregistrée dans le sud-est de la localité de Aïn Tolba, wilaya de Aïn Témouchent. Le séisme d'hier a provoqué plus de peur que de mal, notamment chez les habitants des niveaux supérieurs des immeubles. Plusieurs dizaines de ces derniers ont vite fait de se constituer en petits groupes pour débattre des petites secousses qui se font ressentir ces derniers jours dans plusieurs villes de la région Ouest du pays, dont la capitale, Oran. La secousse d'hier a été faible, sans dégâts matériels ni humains mais ses enseignements étaient grands, très grands. Qu'on en juge: comment expliquer qu'un séisme de magnitude insignifiante puisse créer autant de peur à Oran. C'est que les bâtisses de la capitale de l'Ouest menacent ruine pour la plupart. La capitale de l'Ouest est connue pour la précarité de ses bâtisses vu leur âge avancé. «Ma maison située au 4e étage a été bercée par les vibrations du petit séisme du matin (hier, Ndlr)», a indiqué Mohamed. Cette déclaration renseigne que les bâtisses de la commune d'Oran peuvent s'écrouler comme un château de cartes et ce, à la faveur d'un tremblement de terre de moyenne magnitude. Tout compte fait, les occupants du vieux bâti se sont accoutumés aux effondrements. Et si un séisme de forte magnitude venait à frapper la ville d'Oran? Sans être alarmistes, toutes les suppositions sont possibles. De ce fait, il est urgent de penser à une restauration sérieuse du vieux bâti loin des déclarations en grande pompe pour plaire uniquement au chef. Ainsi, les Oranais ont tremblé hier, non pas à cause du séisme mais par peur de voir les immeubles s'effondrer.. «Les activités sismiques sont normales et régulières dans le Bassin méditerranéen», a indiqué le professeur Bonatiro Loth expliquant que «les secousses enregistrées sont de magnitudes moyennes allant de 2 à 5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter». De telles déclarations, faites par le professeur joint par téléphone, sont rassurantes mais aucun ne peut prévoir de quoi sera fait demain notamment les conséquences pouvant être causées par la furie de la nature. Le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique a, dans sa page d'accueil, détaillé toute l'activité sismique en Algérie. «Le rapprochement des plaques eurasiatique et africaine entraîne en l'occurrence une activité sismique», relève t-on expliquant que «celle-ci est concentrée essentiellement dans la partie Nord du pays». Dans la même page on relève que «la région tellienne est la plus active, et où se produisent la plus grande activité et les séismes les plus importants. La région des Hauts-Plateaux est beaucoup moins active que la région tellienne.» En tout, résume le Craag, la sismicité en Algérie du Nord se produit de façon permanente. Le réseau de surveillance enregistre près de 50 secousses par mois. Près de 90% de cette activité, étant de faible magnitude, se produisent loin des centres urbains.