Xavier Driencourt Selon l'ambassadeur de France à Alger, 4831 visas long séjour ont été octroyés pour les étudiants en 2011. La France n'est pas concernée par la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie. C'est ce qu'a fait entendre son représentant à Alger, Son Excellence l'ambassadeur, Xavier Driencourt. Interrogé sur ce sujet, lors d'une conférence de presse tenue hier à l'occasion du lancement de l'Institut français d'Algérie au Centre culturel d'Alger, l'ambassadeur a esquivé la question. «C'est votre anniversaire, c'est votre fête», a-t-il brièvement précisé. Et M.Xavier Driencourt d'ajouter: «C'est la fête des Algériens. Nous n'avons pas l'intention de venir célébrer si nous ne sommes pas invités.» M. Driencourt estime s'il y a des manifestations, elles doivent être discrètes. Il a cité, dans ce sens, quelques activités à caractère culturel. Interrogé à la fin de la conférence sur la désignation de son prédécesseur Hubert Colin de Verdière en tant que chargé de la coordination des actions inscrites dans ce cadre, M.Driencourt a confirmé cette information en expliquant qu'il a été chargé de mener ce travail en France. Le diplomate n'a pas voulu s'étaler sur ce sujet qui fait davantage l'actualité. Cela explique, bien évidemment, que la France veut éviter la polémique. L'ancien ambassadeur de France à Alger a été chargé par le président Nicolas Sarkozy de coordonner les festivités et sa désignation est loin d'être fortuite. L'ancien ambassadeur de France était bien apprécié par l'Algérie. En le désignant, le président français voulait jouer la carte de l'apaisement entre Alger et Paris à la veille des présidentielles. Par ailleurs, l'ambassadeur de France à Alger a annoncé que 4831 visas long séjour ont été octroyés pour les étudiants en 2011. Pour la même année, le conférencier avance que 1618 bourses ont été attribuées à des étudiants et 270 chercheurs ont séjourné en France. Interrogé sur le nombre total des étudiants algériens, M.Driencourt a affirmé qu'ils sont estimés à 20.000 étudiants. A la question de savoir si le nombre des visas accordé aux étudiants sera réduit cette année, le diplomate a écarté cette hypothèse. Ce dernier compte atteindre les 5000 visas. Par ailleurs, l'ambassadeur de France à Alger a donné hier le coup d'envoi de l'Institut français d'Algérie (IFA). Créé officiellement le premier janvier 2012, cet institut, explique M.Driencourt, se veut un espace d'échanges et de rencontres favorisant le partage des cultures, des langues et des savoirs. S'expliquant sur ce sujet, l'ambassadeur a précisé que l'IFA est une «réforme et une fusion des budgets, moyens et programmes des anciens centres culturels français (CCF) d'Alger, Annaba, Oran, Tlemcen et les services de coopération universitaire, éducative, linguistique et culturelle de l'ambassade de France. Ainsi, les anciens CCF sont ainsi transformés en antennes relevant de l'IFA qui bénéficiera d'un budget global annuel de 14 millions d'euros en 2012. Le but de cette réforme, précise le conférencier, est d'amplifier et de mieux coordonner ses activités. L'IFA aura trois grands pôles d'activité, à savoir la coopération universitaire et scientifique (44% des activités), les cours de langues (17%) et les manifestations culturelles (17%). Selon M.Driencourt, l'IFA possède un fonds documentaire de 130.000 ouvrages dans ses médiathèques, plus de 10.000 inscrits aux cours de français et plus de 20.000 candidats aux tests et examens français chaque année, en plus de quelque 800 bénéficiaires de la mobilité enseignante et estudiantine.