Le nombre global de dossiers de création de microentreprises réceptionnés à la fin de l'année 2011 a été de 10.000. La direction de wilaya de Béjaïa de l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) a validé, durant l'année 2011, 5471 dossiers de création de microentreprises sur environ 9818 dossiers traités par la commission de traitement et de validation. 795 autres dossiers ont été ajournés pour complément et quelque 552 autres rejetés pour incompatibilité avec le dispositif de l'agence. Le nombre global de dossiers de créations de microentreprises réceptionnés à la fin de l'année 2011 a été de 10.000. Un saut quantitatif, en somme, qui tire son explication, selon le directeur de l'Ansej de Béjaïa, M.Hamouche, du coup de pouce donné par les pouvoirs publics lors des décisions prises pour la souplesse dans l'étude et le traitement des dossiers. Il convient d'ajouter par ailleurs, l'esprit d'entrepreneuriat qui existe chez les jeunes au niveau de cette willaya. Il faut dire dans ce sens que ce sont les pouvoirs publics qui ont marqué un retard en terme de réactivité par rapport aux aspirations des populations. Cela étant, deux activités, le transport et la location de voiture, battent le record des demandes. D'où la décision de l'agence de Béjaïa de geler leur financement jusqu'à nouvel ordre. Véhicule-atelier (véhicule aménagé en atelier de plomberie et d'électricité...etc.) est la nouvelle activité lancée par l'agence de Béjaïa. Malgré les directives pour l'aide et l'accompagnement des jeunes dans la création de leur microentreprise, en matière de financement, la Badr (Banque agricole et de développement rural) reste le maillon faible de l'opération, selon le directeur de l'agence de Béjaïa «la Badr ne collabore pas en matière de financement des projets en se cachant derrière le prétexte de banque agricole tout en oubliant le volet de développement rural qui est un domaine vaste et varié», nous déclare M.Hamouche. Vu l'exiguïté de ses locaux qui ne peuvent pas accueillir un nombre important de postulants malgré l'ouverture de deux annexes à Darguina et Akbou, l'Ansej de Béjaïa, créée en 1998 afin d'aider les jeunes chômeurs disposant d'un métier ou d'un savoir-faire à développer leur propre entreprise génératrice d'emplois, s'apprête à être déplacée une deuxième fois vers ses nouveaux locaux sis dans la nouvelle cité Aadl. «Les deux annexes de Darguina et d'Akbou nous ont apporté beaucoup d'aide en matière de réception et d'étude de dossier mais ça reste toujours insuffisant vu l'exiguïté de nos locaux. Avec notre prochain transfert aux nouveaux locaux, nous allons améliorer considérablement la qualité de service qui nous permettra de faire un saut à la fois quantitatif et qualitatif en 2012», a ajouté le même responsable. En effet, la direction de l'Ansej de Béjaïa aspire à la création de 2500 à 3000 microentreprises pour l'année en cours. Pour ce faire, l'agence de Béjaïa compte améliorer l'accueil, l'orientation et le suivi, travailler dans le sens de convaincre les jeunes de se départir de la mentalité de l'assistanat pour investir dans les domaines rentables et pérennes, aider les jeunes dans la création de microentreprises économiquement viables et rentables et socialement utiles. À notre question sur le taux de remboursement, les passe-droits dont l'agence est accusée par une partie des postulants, notre interlocuteur a répliqué en avançant les résultats enregistrés et la grande satisfaction témoignée par la majorité. «Comme vous le savez, on ne jette les pierres que sur un arbre fruitier. Ce sont les postulants des dossiers rejetés qui crient parfois au scandale sans la moindre preuve», a-t-il dénoncé, ajoutant que «le volet remboursement est dans les normes», sans avancer de chiffres prouvant ses propos.