La création d'une microentreprise dans le cadre du dispositif d'aide à l'emploi de jeunes est loin d'être une sinécure. MM. Ourabah et Bélaïd, deux jeunes promoteurs de Béjaïa voulant se lancer dans le bâtiment, se sont vu signifier dernièrement le rejet de leur demande de crédit par l'agence BADR, sise à l' avenue Ben Boulaïd. Le motif invoqué par la direction de la banque est la nouvelle spécialisation sectorielle de l'organisme financier telle que redéfinie par les nouveaux textes régentant les crédits. Les dernières orientations obligent en effet la succursale à n'accorder le financement que pour les projets liés à l'agriculture, l'agro-industriel et la pêche. Les deux jeunes promoteurs ont déposé leur dossier depuis près d'une année. Ils n'arrivent pas ainsi à comprendre l'effet rétroactif des nouvelles dispositions réglementaires. Le renvoi de leur dossier vient s'ajouter à toute la peine qu'ils se sont donnée pour obéir au détail de la démarche exigée par le dispositif d'aide. En effet, avant d'arriver à la banque, avec un dossier ayant reçu l'éligibilité de la part de l'Ansej, c'est un véritable parcours du combattant pour le postulant : état civil, étude technicoéconomique du projet, engagement sur l'apport personnel, bail.... Les deux jeunes promoteurs ayant rempli toutes les formalités requises et ayant surtout perdu une année à attendre une réponse, refusent de retirer leur dossier, voyant venir une autre période d'attente et des aléas administratifs s'ils se résignaient à solliciter une autre banque.