Le parquet général fédéral vient de lancer des mandats d'arrêt contre quatre ravisseurs des touristes européens enlevés dans le Sahara algérien, qui viennent s'ajouter à un premier mandat d'arrêt allemand lancé contre leur chef, le 11 septembre. Ce mandat a été lancé contre Abderezak A. alias Abu Hafs et trois autres membres du groupe de ravisseurs connus par leur seul nom de code : «Hassan», «Jakob» et «Osman». Le 11 septembre dernier, le parquet allemand avait lancé un mandat d'arrêt contre le responsable des ravisseurs, Safi Abderrezak dit «le Para», numéro 2 présumé du GSPC. «Le para», un ancien parachutiste déserteur de l'armée algérienne, s'était lui-même décrit comme «émir» du GSPC. Des rumeurs avaient fait état de son supposé encerclement par les forces de l'ANP sur les monts des Babors. Mais, l'information a vite fait d'être démenti puisque El-Para et ses hommes de main n'ont pu quitter la région imprenable située sur la frontière séparant l'Algérie du Mali. Le parquet soupçonne ces terroristes d'«appartenir à une organisation terroriste étrangère» et d'avoir participé à la prise en otage de 32 touristes de nationalités allemande, suisse, néerlandaise et autrichienne dans le Sahara algérien en février et mars 2003. Il reproche à Abderezak d'avoir, en tant que figure importante de l'organisation, dirigé la prise d'otages. La prise d'otage a été conduite par le groupe terroriste qui se dénomme «Tarek Ibn Ziad». Il comprend quelque 50 membres de l'organisation terroriste Gspc. Safi Abderrezak a fondé «Tarek Ibn Zaid» en novembre 2002 avec d'autres membres du GSPC dans le but de prendre des touristes étrangers en otage et d'exiger une rançon pour leur libération. L'argent devait servir à l'achat d'armes pour «la lutte contre le gouvernement algérien», selon la même source.