La police israélienne a arrêté hier un ex-ministre et un député du mouvement islamiste palestinien Hamas réfugiés dans les bureaux de Croix-Rouge internationale à Jérusalem-Est occupé, a déclaré une porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr). Le porte-parole des forces d'occupation a confirmé les arrestations mais assuré qu'elles n'avaient pas eu lieu à l'intérieur du bâtiment. «Il y a peu de temps, la police israélienne a arrêté deux responsables du Hamas, Khaled Abou Arafa et Mohammed Totah, de Jérusalem-est. Ils ont été arrêtés en dehors de l'immeuble de la Croix-Rouge à Cheikh Jarrah», a-t-il affirmé. Cet avis est démenti par l'affirmations de la porte-parole du Cicr, Cecilia Goin, qui indiqua «Je peux confirmer qu'ils ont été arrêtés aux alentours de 13H15 (11H15 GMT). La police est entrée dans l'immeuble et les a arrêtés», donc bien, à l'intérieur d'une ONG internationale et non point en dehor comme l'indiquent les forces d'occupation israéliennes. Une source du Hamas en Cisjordanie a confirmé l'arrestation des deux hommes qui étaient réfugiés dans les locaux de la Croix-Rouge depuis le 1er juillet 2010, avec deux autres députés du Hamas qui ont déjà été arrêtés puis expulsés vers la Cisjordanie. Les quatre responsables du Hamas protestaient ainsi contre la décision israélienne de révoquer les cartes les autorisant à résider dans la ville en tant que Palestiniens de Jérusalem-Est. Au-delà de la situation individuelle de ces cadres du Hamas, de nombreux Palestiniens craignent que leur expulsion ne crée un précédent, alors que plus de 270.000 d'entre eux vivent à Jérusalem-Est occupée. Israël a proclamé l'ensemble de Jérusalem sa capitale «éternelle et indivisible», proclamation non validée par la communauté internationale et les Nations unies pour lesquelles Jérusalem-Est - partie intégrante du futur Etat de Palestine, dont elle en sera la capitale - est une ville occupée par une force étrangère.