«Les relations entre les deux pays ont, bien sûr, connu des hauts et des bas» Il a reconnu que les relations entre les deux pays évoluent en dents de scie mais qu'elle sont condamnées à aller dans le bon sens. Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France en Algérie, ne se fait pas de doute. Pour lui, l'avenir des relations entre la France et l'Algérie sera guidé par la jeunesse. «Je dirais que l'avenir des relations algéro-françaises c'est l'avenir de la jeunesse, celle-ci devra se rapprocher plus dans le futur», a déclaré M.Driencourt hier, lors d'un point de presse qu'il a animé à partir d'El Tarf souhaitant que les jeunesses des deux pays se rapprochent un peu plus. En effet, malgré les relations, la culture et la proximité entre les deux pays, les échanges entre les jeunesses de l'Algérie et de la France demeurent très faibles ou alors très mal médiatisés. Pourtant ce ne sont ni les opportunités ni les moyens qui font défaut. Abordant les relations entre l'Algérie et la France, le diplomate français a reconnu qu'elles évoluent en dents de scie mais qu'elle sont condamnées à évoluer dans le bon sens. «Les relations entre les deux pays ont, bien sûr, connu des hauts et des bas, mais la tendance, du moins pour la France, doit être à la hausse, nous sommes là pour ça, nous travaillons pour cette raison et nous aspirons à réaliser beaucoup de projets économiques, d'ailleurs dans ce sens», a souligné le représentant de la France en Algérie.Interrogé par les journalistes locaux sur le texte de loi sanctionnant toute personne en position de prononcer des injures envers les harkis, que vient d'adopter son pays, M.Driencourt a été bref et ne s'est pas trop attardé sur le sujet. Il a juste précisé que «ce n'est pas une loi mais juste un texte juridique qui implique de sanctionner tout individu qui prononce des injures envers pas seulement les harkis car ce texte n'est pas spécifique à ceux-là mêmes, mais à l'armée française». Toujours à propos des relations entre les deux pays, Xavier Driencourt a été également sollicité sur l'éternelle question des visas notamment sur les dernières turbulences ayant marqué la délivrance des visas aux professeurs, dont beaucoup ont été refusés. L'ambassadeur cèdera la parole au consul de France à Annaba pour y répondre. Ce dernier n'a aucunement nié que «beaucoup de visas ont été refusés», mais il explique que «ce refus n'est pas exprimé à l'égard de la personne qui le demande», mais que «c'est juste certaines procédures qui viennent souvent du côté français qui n'ont pas été respectées, idem pour les stages des médecins en France». Le consul de France a expliqué que c'est un problème de procédures et que «certaines réglementations doivent changer, car pour un pratiquant stagiaire, il est clair qu'il ne peut pas avoir accès aux dossiers des malades et cela pose un problème de réglementation». Depuis ces derniers mois, il a été constaté que les visas vers la France sont presque systématiquement refusés. Ce qui est quelque peu en porte-à-faux avec les propos de l'ambassadeur selon lesquels la jeunesse constitue l'avenir des deux pays.Il sera difficile de croire à ce voeu pieux quand tous les jeunes Algériens savent que les chances de décrocher un visa pour la France sont très minces. Répondant à une question de L'Expression, concernant l'actualité internationale, notamment le contexte qui prévaut en Syrie après le rapport de la Ligue arabe, Xavier Driencourt a affirmé que «la France suit avec beaucoup d'attention le travail qu'effectue la Ligue arabe et pas plus tard qu'hier, nous avons abordé le sujet avec les autorités algériennes pour des consultations». A ce sujet, l'ambassadeur est resté evasif et n'en dira pas plus. M.Driencourt a rendu visite à Dréan dans la wilaya d'El Tarf à l'extrême est du pays, pour assister à la commémoration du 52e anniversaire de la mort de l'écrivain Albert Camus et la pose de la plaque commémorative, en présence des officiels, dont le wali d'El Tarf. L'ambassadeur a déclaré d'emblée qu'Albert Camus, qui était né à Dréan, était un journaliste engagé, un engagement qui n'a cessé de le pousser à lutter contre toutes les injustices, en soulignant qu'Albert Camus est un patrimoine commun entre la France et l'Algérie, une richesse culturelle partagée qui ne peut que renforcer les relations entre les deux pays.