Les travaux d'extension du métro d'Alger, reliant la Grande Poste à la place des Martyrs, entamés à la fin de l'année 2011, «ne présentent pas de danger» pour le patrimoine urbanistique et archéologique environnant, ont affirmé lundi à Alger des représentants des ministères des Transports et de la Culture. Invités au forum du quotidien El Moudjahid, les orateurs ont rappelé que dans le cadre des préparatifs de la réalisation de la ligne du métro, Grande Poste - Place des Martyrs, les deux ministères avaient convenu de la nécessité d'adapter les travaux à la nature du site qui renferme des vestiges archéologiques deux fois millénaires. Ils ont également rappelé que des études «minutieuses du sol et des sondages archéologiques approfondis» ont été réalisés avant le lancement des travaux dont le coût est évalué à plus de 13 milliards de dinars algériens et dont l'état d'avancement a atteint les 30%. A cet égard, ils ont tenu à préciser que l'ensemble de ces études ont été menées en étroite collaboration avec les spécialistes du ministère de la Culture, des services de Contrôle technique des constructions (CTC) et ceux du Laboratoire national des travaux publics. La modification de la conception de la station de la place des Martyrs, prévue initialement à ciel ouvert, en une station souterraine et sa transformation en une «station-musée», suite aux sondages archéologiques effectués en 2009, ont été expliquées par les invités du forum qui ont rappelé que l'ouverture de cette station est prévue pour la fin de l'année 2015. Avant de fournir des précisions sur le travail conjoint mené par les différentes parties concernées par l'extension du métro d'Alger, le directeur général de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés en Algérie, M. Abdelouahab Zekagh, a rassuré que «toutes les études menées ont été très précises» et que «tous les plans, archéologiques, hydrauliques et du sous-sol sont disponibles». «Il n'y a aucun danger pour les structures qui se trouvent sur le sol. Rien ne sera sacrifié. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un secteur sauvegardé. Il n'y a que des experts ou spécialistes en la matière qui sont habilités à s'exprimer sur la question», a déclaré M. Zekagh en reconnaissant toutefois que les travaux se déroulent dans un secteur qui contient beaucoup de bâtisses vétustes. Pour sa part, le directeur des infrastructures à l'Entreprise Métro d'Alger (EMA), M. Mohamed Tayeb Haouchine, a encore affirmé que le sol a été «minutieusement étudié», soulignant que les méthodes de réalisation du tunnel souterrain, d'une longueur de 1,7 Km, prenaient en considération les aspects géographiques et archéologiques du sol.