Les services de police ont procédé ce lundi à l'arrestation du présumé coupable du triple assassinat d'un ancien mouhafadh Lebban Rabah, 60 ans, ainsi que son épouse et son beau-frère. Aucune information n'a été révélée sur l'identité de l'assassin qui aurait, apparemment agi «en solitaire». Rien n'a filtré non plus sur le mobile de ce triple crime. Pour l'heure, l'assassin est, selon des sources probantes, actuellement en détention préventive dans les locaux de la police judiciaire pour y subir les interrogatoires d'usage. Il y a lieu de préciser que la culpabilité de cet homme, la cinquantaine, n'est pas établie. Mais, il est sérieusement soupçonné suite à «certains indices recueillis sur les lieux du crime par la police scientifique». Aucune information n'a également été dévoilée sur l'arme du crime. Les indices recueillis sur les lieux, leurs analyses et les résultats de l'autopsie ont permis aux enquêteurs de suivre, sans relâche, diverses pistes. Les témoignages et les informations recueillis auprès des proches de la victime ont permis l'arrestation du présumé assassin. A rappeler que les victimes ont été découvertes par la voisine, dans la nuit de mardi à mercredi dernier gisant sans vie dans une mare de sang. Elles étaient, par ailleurs, lardées de coups de couteau et égorgées. Les policiers ont conclu que le crime n'était pas crapuleux puisque rien n'a été volé ni dérangé à l'intérieur du domicile et où la table était mise. Apparemment, les victimes s'apprêtaient à souper. Par contre, les policiers ont pu constater que le véhicule du mouhafadh, une Laguna année 2002, avait disparu. La plupart des voisins du quartier Parmentier ont été consternés par ce crime et étaient unanimes à dire que ce quartier n'avait connu aucun incident même au plus fort du terrorisme. Ces mêmes voisins ont tenu à indiquer aux policiers que «le défunt jouissait de la sympathie et du respect de tout le monde et qu'il n'avait jamais eu de problèmes avec quiconque». Par ailleurs, il semble que le ou les criminels ont investi les lieux du domicile sans éveiller les soupçons du voisinage. La fille du défunt a échappé à une mort certaine du fait qu'elle était en voyage à Abou-Dhabi, ce jour-là. A rappeler aussi que le défunt a exercé les fonctions de directeur de l'hôtel Moncada et de représentant de la firme Coca-Cola en Algérie. Il est nécessaire de souligner la célérité avec laquelle les services de la police judiciaire ont arrêté le premier suspect dans cette mystérieuse et difficile affaire. Reste à savoir si les policiers arriveront à établir sa culpabilité et déterminer s'il a agi seul ou avec la complicité d'autres personnes.