Les Rouge et Noir n'auront qu'un seul objectif : la victoire. L'USMAlger est face à son destin. C'est demain après-midi qu'elle disputera l'une des plus importantes rencontres de son histoire. Il s'agira, ni plus ni moins, pour elle que de viser la qualification aux demi-finales la Champion's League, la plus prestigieuse des compétitions de clubs du continent africain. Une qualification qui, a priori, lui tend la main mais dont elle est encore séparée par les 90 minutes de jeu qu'elle doit disputer face à la formation angolaise de l'Aviacao. Il est certain que dans le milieu des supporters des Rouge et Noir le match de demain ne représente qu'une simple formalité du fait que leur équipe bénéficiera de l'apport psychologique, l'avantage de jouer à domicile. Ce qui n'est pas de l'avis de ceux qui vivent dans l'entourage de l'équipe pour qui un match n'est jamais joué d'avance et qu'il convient de parler de qualification qu'une fois celle-ci concrétisée sur le terrain. C'est que ces gens gardent en souvenir le premier passage de leur club en Champion's League. Cela se passait en 1997 et les Rouge et Noir avaient, cette année-là, raté, de peu, les demi-finales lors de l'ultime journée des matches de poules. En effet, ils ne s'étaient contentés que d'une courte victoire sur le score de 1 but à 0, au stade du 5-Juillet, face à l'équipe angolaise de Petro Atletico dans un match qu'ils pouvaient remporté bien plus largement. Seulement ces joueurs étaient tombés dans la facilité et cela avait servi les intérêts du Rajah de Casablanca qui, lui, dans le même temps, s'était imposé chez les Sud-Africains d'Orlando Pirates (2-1), un Rajah que l'USMA avait pourtant battu chez lui (2-0) et qui s'était qualifié à la finale de la première Champion's League (à l'époque il n'y avait pas de demi-finales) au bénéfice d'un meilleur goal average général par rapport à l'USMA qui n'avait cédé que sur un tout petit but. Ce souvenir doit certainement être encore vivace dans la mémoire du président du club, Saïd Allik, lequel viendra soutenir son entraîneur Mourad Abdelouahab dans le travail psychologique qui consistera à mettre en garde les joueurs contre tout excès de confiance. Comme en 1997, l'objectif assigné à l'USMA demain après-midi sera la victoire pour éviter au club le stress de la dernière journée où là il devra aller se mesurer, chez lui, au favori du groupe et de la compétition, l'ES Tunis. Seule la victoire, face à l'Aviacao, est en mesure de lui assurer, d'une manière officielle, la qualification aux demi-finales. Tout autre résultat l'obligera à s'en remettre aux aléas de la dernière journée. Une éventualité que craint Abdelouahab qui entend mettre ses joueurs dans les meilleures dispositions pour mener à bien leur tâche. Sur son terrain et devant son propre public, l'USMA sait qu'elle n'a pas droit à l'erreur. Elle devra faire en sorte de justifier son statut de favori afin de ne pas ternir la magnifique victoire obtenue à Yaoundé, aux dépens du Canon local et qui lui a permis de se relancer dans la course à la qualification de laquelle on la croyait éjectée, depuis son échec de Blida face à l'ES Tunis.