Neuf militaires syriens ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche lors d'affrontements avec des déserteurs dans le nord-ouest du pays, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans un communiqué, cette organisation basée au Royaume-Uni a indiqué que les neuf militaires de l'armée régulière avaient été abattus lors de trois incidents distincts à Jebel al Zaouia, dans la province d'Idleb (nord-ouest) au cours desquels 21 autres soldats ont été blessés. Selon l'OSDH, de violents combats opposaient également dimanche matin des soldats syriens à des déserteurs à Hara, une localité de la province Deraa (sud), mais aucun bilan n'était disponible à ce stade. Ces nouveaux affrontements interviennent au lendemain du double veto de la Chine et de la Russie à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression en Syrie. C'est la deuxième fois que Moscou et Pékin empêchent le Conseil de sécurité de sortir de onze mois de silence sur la Syrie, pendant lesquels la répression a fait au moins 6.000 morts selon les militants. Un veto des deux pays avait bloqué une précédente résolution en octobre 2011. Le vote au Conseil de sécurité s'est déroulé quelques heures après un bombardement particulièrement meurtrier contre la ville contestataire de Homs (centre). Selon l'opposition syrienne, le «massacre» de Homs, qui a coûté la vie à plus de 230 civils, est l'épisode le plus meurtrier depuis le début de la révolte populaire en mars 2011. Damas a démenti avoir bombardé Homs, surnommée «la capitale de la Révolution» et accusé l'opposition d'avoir elle-même incité des «groupes terroristes» à pilonner la ville pour influencer le vote à l'ONU. Les violences en Syrie avaient fait samedi 48 morts, dont 24 civils et 18 soldats de l'armée régulière, selon l'OSDH.