L'ambassadeur de France à Alger Les visas et les dossiers économiques ont été au centre de l'intervention de l'ambassadeur devant la presse. Monsieur Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger, s'est exprimé hier à Alger sur les relations liant l'Algérie et la France, dans une conférence de presse organisée dans l'espace Mille et une News à Alger. Le représentant de l'Etat français s'est attelé à expliquer, devant un panel de journalistes, sa vision et la nature des relations entre Alger et Paris. D'emblée, l'orateur est revenu sur son audition par une commission parlementaire de son pays. Pour rappel, l'ambassadeur de France a été questionné par des députés sur la situation politique de l'Algérie, au lendemain de la chute du système politique tunisien et la fuite de l'ex-président Benali. «Je me suis inscrit en faux contre ceux qui pensaient que le système algérien allait connaître le même sort que le pouvoir tunisien de Benali», a-t-il avoué. Par ailleurs, le diplomate s'est amplement attardé sur la période 2007-2012. Il fera de cette période un arrêt sur image et la passera à la loupe. D'après lui, les années 2007-2008 étaient une période très difficile. Elle est liée à l'affaire des moines de Tibhirine, la sortie du film Hors-la-loi, la loi sur la repentance. Il souligne l'amélioration, plus tard, du climat des relations avec le lancement de certains grands chantiers avec l'Algérie et notamment avec la désignation de l'ex-Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, pour donner un souffle nouveau et débloquer les dossiers économiques pendants. Excepté le dossier de Renault et de Lafarge, 10 dossiers ont été réglés, précise-t-il. La question de la circulation des personnes n'a pas été évacuée du débat. Selon l'ambassadeur de France, le traitement des dossiers de visa est une procédure uniquement administrative. Chiffres à l'appui, 128.000 demandes de visa ont été formulées dont 100.000 ont reçu un avis favorable, a précisé M.Xavier Driencourt, déduisant que «le taux de réponses négatives a reculé de 28% par rapport à l'année antérieure». Interrogé sur la convocation par les services de l'ambassade de France des détenteurs de visa après leur voyage à l'étranger, le conférencier a expliqué qu'il s'agit d'une catégorie de voyageurs (il ne dit pas laquelle) représentant uniquement 4,25% de voyageurs. A une question relative à la politique que conduirait, envers l'Algérie, la gauche française dans le cas où François Hollande serait élu président de l'Etat le printemps prochain, il affirmera: «Je ne sais pas encore ce que pourrait être la politique de Hollande envers l'Algérie, mais je sais qu'il a une relation affective avec votre pays. L'ancien premier secrétaire du Parti socialiste a effectué son stage pratique à Alger en 1978», a déclaré Xavier Driencourt à l'Expression.