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Xavier Driencourt : «La procédure ne concerne que 4,25% des visas délivrés» L'ambassadeur de France en Algérie s'explique sur le contrôle de retour des voyageurs algériens
L'obligation de présenter le talon d'embarquement aux services de la chancellerie française en Algérie ne s'applique pas à l'ensemble des voyageurs algériens de retour de l'Hexagone. Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, qui était hier l'invité du forum du quotidien Djazaïr News, a expliqué que cette procédure ne concerne qu'«un taux ne dépassant pas les 4,25 % du nombre total des visas délivrés par les services de l'ambassade de France en Algérie». Il ajoutera que cette procédure, qui semble préoccuper actuellement beaucoup de ressortissants algériens désirant se rendre en France, n'est pas, selon lui, «une pratique nouvelle propre à l'Algérie». La même procédure, selon le même intervenant, qui existait déjà en 2007, ne figure pas non plus dans le contenu des conventions algéro-françaises en matière de circulation des personnes, ni même dans le traité Schengen paraphé par les Etats européens. «Cette pratique a été décidée par le gouvernement français suite un rapport établi par le Sénat français mettant en exergue la nécessité de procéder au contrôle des retours», a encore indiqué M. Xavier Driencourt. Il a soutenu que tout compte fait, «il vaut mieux exiger du ressortissant algérien de présenter son talon d'embarquement à son retour dans son pays que de lui refuser la délivrance du visa». Il a, toutefois, insisté sur le nombre insignifiant de personnes qui sont soumises à ce type de contrôle. «La procédure ne s'applique qu'à des personnes auxquelles on a octroyé des visas touristes sans pour autant être certain que leur retour dans leur pays d'origine est garanti», dira en substance l'ambassadeur de France en Algérie. Ce dernier renchérit en affirmant que l'année 2011 a connu une baisse de 28% du taux de refus de délivrance des visas pour les demandeurs algériens comparativement à 2010. L'année dernière, les services consulaires de l'ambassade de France à Alger ont traité quelque 128 000 dossiers de visa parmi lesquels 100 000 ont bénéficié d'un avis favorable, a précisé le diplomate français, ajoutant que les mêmes services enregistrent jusqu'à 1000 rendez-vous par jour. Selon la même source, le nombre de visas accordés pour de longs séjours (une année et plus) a également connu une augmentation de 40%.
Un pacte d'exception ? Pourquoi pas ! Sur un autre volet, celui des relations bilatérales algéro-françaises, l'ambassadeur de France en Algérie a soutenu que celles-ci enregistrent des avancées exceptionnelles autant au plan politique que ceux économique et culturel. Il résume ces avancées constatées en affirmant que «la période compliquée est désormais derrière nous». On retiendra en outre de l'explication faite par Driencourt que le rapport historique qui a toujours prévalu dans l'appréciation faite des relations algéro-françaises ne devrait plus constituer un handicap empêchant ces mêmes relations de s'épanouir davantage. Il citera pour preuve la multitude des échanges politiques qu'il a qualifiés de «supra-administratifs» entre les responsables algériens et leurs homologues français. Il en est de même pour les relations économiques entre Alger et Paris qui, de l'avis de l'invité de Djazaïr News, font l'objet d'une dynamique sans précédent. L'ambassadeur de France en Algérie n'a pas exclu, d'ailleurs, la possibilité d'un pacte d'exception qui pourrait être signé entre Alger et Paris durant cette année qui verra la commémoration par l'Algérie du Cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Sur les 132 ans de colonialisme qu'a subi l'Algérie, M. Xavier Driencourt a souligné entre autres «la nécessité de transmettre aux jeunes générations la connaissance de l'histoire dans un esprit de réconciliation».