Pas de gaz. Pas d'électricité. Les vivres manquent. Tout est resté conditionné par la réouverture des routes. Afin d'approvisionner et d'évacuer les malades des régions enclavées à Béjaïa, les moyens aériens sont sollicités. Bien que tous les moyens soient mis à contribution, la situation demeure critique dans de nombreuses régions de la basse Kabylie. L'entrée en action de l'ANP était salutaire mais pour peu de temps seulement. A peine rouverts, les axes routiers sont de nouveau enneigés. L'urgence n'est plus liée à l'ouverture des accès mais à l'acheminement des vivres et l'évacuation des malades. C'est pourquoi les moyens aériens sont sollicités, ne serait-ce que pour acheminer les vivres et éventuellement évacuer les malades. C'est l'unique solution qui permettra d'atténuer un tant soit peu la souffrance des gens. La région de Kabylie continuait encore hier de vivre pour sa dixième journée une vague de froid sans précédent. La neige et la pluie étaient au rendez-vous rendant le quotidien des habitants des plus rudes. La galère était de mise hier dans de nombreuses régions encore enclavées. Tout manquait. Pas de gaz. Pas d'électricité. Les vivres manquent. Tout est resté conditionné par la réouverture des routes. Ces dernières à peine rouvertes, sont déjà bloquées. Par la neige persistante. L'amélioration sensible notée avant-hier en fin de journée s'est avérée inutile puisque les routes ont été dans la nuit de lundi à mardi obstruées par les nouvelles chutes de neige. A Kendira, l'épaisseur de la poudreuse a atteint les 2 mètres à certains endroits. Des villages entiers sont isolés. Les habitants ne cessent d'appeler au secours. Ils manquent de tout. Tous les chemins de wilaya sont fermés, quant à ceux menant vers les villages on n'en parle même pas. Hier, le représentant de la DTP a fait appel aux moyens des entreprises publiques et privées faisant part de pannes qui affectent le matériel déployé par la direction. Akfadou, Adekar, Tamridjt, Barchacha, Darguina, Toudja, la liste des communes fortement affectées est longue. Les populations sont isolées et manquent de tout. La colère est vive. 1200 foyers sont toujours sans électricité en raison des supports, la bonbonne de gaz se fait rare. Même le chef-lieu de wilaya est paralysé. La pression du gaz de ville s'est affaiblie. La radio locale a ouvert ses antennes aux auditeurs. Que de cris de détresse, avons-nous entendus. Et si cette situation gravissime persiste, le pire est à craindre.