Les experts ont formulé une série de recommandations sur l'optimisation de la production agricole et l'accroissement de l'offre alimentaire nationale. Inscrit dans le cadre du Dialogue euro-méditerranéen des 5 + 5, le séminaire sur la Sécurité alimentaire dont les travaux se sont déroulés les 6 et 7 du mois en cours à l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (Inraa), ont pris fin hier. Organisé conformément aux conclusions de la 8e Conférence des ministres des Affaires étrangères du 5 + 5, tenue à Tunis les 15 et 16 avril 2010, les experts ayant pris part à ce séminaire, ont inscrit leurs travaux dans la suite des réflexions déjà engagées dans les différents espaces de concertation internationale tels la FAO (Comité de la sécurité alimentaire), le G20, l'Union européenne, l'Union du Maghreb arabe et l'Union pour la Méditerranée. Les experts ont traité, lors de cette rencontre, de la volatilité des prix. Outre l'augmentation de la production, l'accent a été porté sur un meilleur échange d'informations et de partage d'expérience et une meilleure coopération internationale ainsi qu'une attention aux populations les plus fragiles. En effet, les travaux de ce séminaire ont permis de mettre l'accent sur quatre thèmes majeurs devant conduire à plusieurs actions. Les questions traitées lors de ce séminaire, sont entre autres, l'augmentation de la production agricole domestique, le renforcement et la coordination de la recherche dans un espace euro-méditerranéen 5+5, l'augmentation de la «capacité» des exploitants, des communautés rurales et des institutions pour faire face au changement climatique et gérer de façon durable des ressources fragiles, maintenir des territoires ruraux dynamiques, faire la promotion d'axes prioritaires de lutte contre l'insécurité alimentaire dans le cadre du 5+5. Lors de cette rencontre, il y a eu quatre ateliers qui ont été organisés. Il s'agit des ateliers qui ont traité des thèmes suivants: «Volatilité des prix des produits agricoles et alimentaires et régulation des marchés», «gestion durable des ressources naturelles et développement des territoires ruraux», «développement de la coopération scientifique et technologique», «promotion du partenariat». Les experts ont formulé une série de recommandations dont on peut citer: l'optimisation de la production agricole et l'accroissement de l'offre alimentaire nationale, sécuriser les revenus des agriculteurs contre les risques économiques et naturels, développer et améliorer l'efficience de la chaîne de valeur, encourager la structuration des filières agroalimentaires par l'organisation professionnelle et interprofessionnelle des acteurs, amélioration de l'emploi rural et des conditions de vie permettant la fixation des populations rurales... Aujourd'hui, renforcer la coopération, développer les opportunités de complémentarité en matière d'échange de produits agricoles entre les pays partenaires du 5+5 s'avère plus que nécessaire de l'avis des experts. A cet effet, il est recommandé de mettre en place une «cartographie» des complémentarités possibles en termes d'offre et de demande des produits alimentaires, améliorer l'efficacité des systèmes de protection des populations vulnérables dans les périodes de crise des prix alimentaires et mieux cibler les interventions publiques, améliorer l'efficacité des systèmes d'approvisionnement alimentaire dans les villes eu égard à la forte croissance de la population urbaine, notamment dans les pays de la rive Sud. De l'avis de tous les participants, une chose est sûre: «Pour une meilleure gouvernance, il faut favoriser l'approche ascendante et participative, encourager le développement et la promotion de produits de qualité et des systèmes de protection pour maintenir ou créer de la valeur ajoutée pour les communautés agricoles et les territoires ruraux...etc.» Il est question de créer un groupe de travail chargé de définir des programmes de recherche prioritaires structurants au niveau régional en les accompagnant par les financements nécessaires. Les experts recommandent la mise en place d'un mécanisme de suivi pour la concrétisation de ces recommandations en désignant un point focal sécurité alimentaire par chacun des dix pays. Les recommandations sont adressées aux ministres des Affaires étrangères des dix pays aux fins d'examen lors de leur prochaine réunion.