En plus de Tamanrasset, le festival, qui débutera mardi prochain, est attendu à In Salah et Abalessa. Le patrimoine culturel sahraoui sera en fête. En effet, à partir de mardi prochain Tamanrasset accueillera la 3e édition du Festival international des arts de l'Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa (Fiaata). Ce festival, qui aura comme objectif principal «la sauvegarde du patrimoine immatériel de la région», s'étalera jusqu'au 19 février. Six jours donc de pur bonheur attendent les participants à cet événement. C'est du moins ce qu'ont promis les organisateurs, à leur tête le commissaire du festival et directeur de l'Office national du parc de l'Ahaggar (Opna), Farid Ighil Ahriz, lors de la conférence de presse qu'il a animée hier au forum du quotidien El Moudjahid. Lors de cette rencontre avec la presse, le commissaire du festival a annoncé la thématique et le programme de la 3e édition du Fiaata. La conférence a été également l'occasion pour Farid Ighil Ahriz de rassurer les participants quant à la situation sécuritaire dans la région de Tamanrasset. «Toutes les dispositions ont été prises avec les services de sécurité pour que le festival se déroule dans de bonnes conditions», a-t-il garanti. «On attend un peu plus de 450 participants dont 60 étrangers. On a donc pris toutes les disposions pour leur garantir un séjour des plus agréables», a-t-il ajouté. En parlant de la participation étrangère, le conférencier annonce la venue de 6 pays qui sont le Mali, le Niger, le Congo-Brazzaville, la Mauritanie et la Côte d'Ivoire. «De grandes stars de la musique traditionnelle de ces pays animeront des concerts tout au long du festival», a-t-il assuré. «Bombino (Niger), Tinariwen (Mali), Malouma (Mauritanie), Celeo Zipompa (CongoBrazzaville) et Djéli Moussa Condé (Mali)» sont les groupes musicaux étrangers qui animeront les belles soirées étoilées. Tam «valsera» également sous le son de la musique traditionnelle locale avec les groupes Tissilawn (Djanet), Imerhene (Tamanrasset), Mesbahi (Djanet), Lalla Badi Lalla (Tamanrasset) et Itran N'Ahaggar (Tamanrasset). Ces concerts se dérouleront au niveau de la grande scène de la l'esplanade 1er-Novembre, attenante à la Maison de la culture. «Nous voulons faire de ce festival un carrefour incontournable de la culture saharo-africaine», a-t-il dit. Le festival ne se limitera pas uniquement à la musique, mais comprendra aussi l'activité culturelle dans toutes ses facettes. Et pour faire profiter le maximum de personnes et le lieu du déroulement, des activités ont été judicieusement choisis par les organisateurs. «On a décidé de rapprocher le campement de la ville pour faire profiter un maximum de gens», a déclaré le conférencier. «Lors de la dernière édition, nous avons rencontré un enfant qui avait parcouru des kilomètres pieds nus juste pour assister aux festivités, c'est ce qui nous a donné à réfléchir et à nous installer au centre-ville», a ajouté M.Ighil Ahriz qui n'a pas manqué par la même occasion d'inviter les touristes et toutes les autres personnes de passage à la ville de Tamanrasset à venir assister à ce festival qui s'annonce grandiose. Aussi, durant les six jours que durera le Fiaata, la capitale de l'Ahaggar sera sous les feux de la rampe. Elle accueillera les festivaliers avec une programmation culturelle et scientifique riche. Par ailleurs, l'édition de cette année verra la restitution et la valorisation des produits, et ce, à travers la publication des actes des rencontres scientifiques internationales, ainsi que d'un recueil de contes et légendes des lauréats du concours national. Il y aura, entre autres, la projection de deux films retraçant les deux dernières éditions, ainsi qu'une compilation audio de musiques et chants traditionnels (une manière d'assurer la perpétuation du patrimoine immatériel séculaire et ancestral).