Le 3e Festival international des arts de l'Ahaggar se déroulera, du 14 au 19 février, à Tamanrasset. Cette troisième édition a subi des modifications pour une meilleure concentration du public, a indiqué le commissaire du festival, Farid Ighilahriz, lors d'une conférence de presse animée hier au centre de presse d'El Moudjahid, ajoutant que «c'est une édition qui sera un peu particulière. Elle sera la première qui portera ses activités artistiques au-delà du campement du festival et au-delà de la grande scène du centre-ville». L'édition de cette année concrétisera pour la première fois les recommandations soumises par le comité d'organisation du festival a fait savoir M. Ighilahriz. Ce rendez-vous annuel international a pour objectif principal la sauvegarde, la préservation et la pérennité du patrimoine immatériel de cette région. Pour ce qui est du programme, les organisateurs l'ont divisé en deux parties. La première partie aura pour mission la valorisation des produits des deux précédentes éditions 2010 et 2011, par la tenue de rencontres scientifiques internationales et la collecte de contes des lauréats du concours national. Quant à la seconde, elle sera dédiée à la programmation musicale du 3e Fiaata où plusieurs artistes de différentes régions seront à l'affiche comme Aferouagh (Abalessa), Djamila et Itrane, Itran n'Ahaggar, Imarhane (Tamanrasset), Zinguedah (Ouargla), Diwan El Bahdja (Alger). De grosses pointures de la scène musicale comme Lalla Badi (Tamanrasset) et Mesbahi (Djanet) animeront les soirées du festival. D'autres groupes africains issus du Mali, du Niger, du CongoBrazzaville, de Maurétanie et de Côte d'Ivoire seront présents à ce festival, à l'exemple de Royaume Zipompa Pompa, Djéli Moussa et Bombino. A propos des nouveautés pour cette année, les rencontres scientifiques débattront du thème «Du patrimoine culturel saharien et les médias»". Il est à signaler que le concours de contes et légendes sera ouvert aux médias, presse écrite et audiovisuelle dans ses trois langues (tamazigh, arabe et française), en vue d'enregistrer et de préserver le patrimoine oral. Ce concours a été initié à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, qui portera sur «la résistance à l'occupation française». Une manière de voir comment les habitants de cette région ont vécu l'occupation française. De son coté Kamel Sadou, membre du comité d'organisation du festival a affirmé que les lauréats des différentes éditions verront leurs œuvres mises en scène par la troupe théâtrale de Tamanrasset. Le plasticien Arezki Larbi, qui dirige les ateliers, a fait savoir que «les ateliers qui ont été retenus sont ceux qui drainent du monde dans les différentes formes artistiques : artisanat, peinture, bande dessinée (manga), photos, astronomie, musique et danse africaines».