Le document de mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur a été finalisé ce week-end à l'issue de la réunion de la commission de la CICB installée à cet effet. Après trois réunions successives, les délégués de la CICB se sont finalement entendus sur un avant-projet appelé à être enrichi dans son préambule que certaines délégations jugent «vide» du fait qu'il ne comprend pas l'historique du long parcours du mouvement citoyen depuis les événements sanglants d'avril 2001. Le document ficelé par la coordination d'Akfadou a été choisi comme base de travail. Tout au long des débats, des enrichissements ont été apportés par les participants qui restent dans l'ensemble réservés quant au nombre de délégués devant prendre part au dialogue et les conditions qu'ils doivent, pour ce faire, satisfaire. C'est là l'essentiel des divergences entre les délégués au cours de cette rencontre. Devant l'impossible consensus, les participants ont opté pour le report des débats sur ce sujet à la plénière d'un prochain conclave extraordinaire d'adoption dudit document dont la tenue est prévue, en principe, ce week-end à Akfadou. Les autres points sont passés comme une lettre à la poste. Des modifications insignifiantes ont été apportées sans toucher à l'essentiel de la mouture présentée par la coordination d'Akfadou. Réparti en quatre parties, le document de mise en oeuvre que la CIC Béjaïa défendra lors de la prochaine interwilayas à Tizi Ouzou illustre les mécanismes d'application des revendications contenues dans la plate-forme d'El Kseur. La première partie porte sur le profil du délégué, la délégation et les conditions matérielles et politiques devant être réunies pour le déroulement du dialogue. Il s'agit, en fait, de conditions techniques à même de garantir un round de dialogue «réel et transparent». Dans la seconde partie, qui englobe les points 1, 3, 5 et 14 de la plate-forme d'El Kseur, on y lit la réparation aux victimes du Printemps noir qui résume les réparations morales et matérielles vis-à-vis des martyrs de la population, l'enquête pour rétablir la vérité et la réparation par le châtiment et la sanction en référence aux articles 2, 4, 6 et 7 de la même plate-forme. Viennent, ensuite, en troisième position, les revendications démocratiques et historiques. Axés sur la réhabilitation identitaire, la consécration de tamazight langue nationale et officielle et la séparation effective des pouvoirs, les points 8, 9, 11 et 13 de la plate-forme sont ainsi décortiqués et commentés dans cette partie du document de mise en oeuvre. Sous le sous-titre «Les revendications socio-économiques», les points 10, 12 et 15 du document d'El Kseur sont consignés dans la quatrième partie de l'avant-projet qui sera adopté sans grandes difficultés vu que l'essentiel a été donc fait. Notons enfin que la même commission qui a finalisé ce document a été chargée de rédiger le préambule en se référant aux recommandations des participants lors de la dernière réunion.