C'est du moins ce qui a été avancé par les participants. Le conclave ordinaire, qui devait réunir, dans la nuit de lundi à mardi au TRBéjaïa, les coordinations communales affiliées à la Cicb, s'est finalement transformé en réunion regroupant une dizaine de délégations. Cette réunion qui n'aura duré que deux heures, a débouché sur une collecte de pas moins de treize ébauches de documents de mise en oeuvre élaborés par les structures de base, après une concertation avec la base. C'est du moins ce qui a été avancé par les participants. Une commission a été installée à l'occasion en vue de synthétiser les différents travaux en un seul document dont l'adoption interviendra dans les prochains jours, apprend-on au niveau de la présidence tournante de la Cicb. Le conclave prévu pour ce week-end à Souk El-Tenine sera probablement annulé chamboulant tout le programme des rencontres retenues lors de la réunion de jeudi passé. Tout reste en tout les cas tributaire de l'avancement des travaux de cette commission qui doit, ajoute notre source, accélérer la cadence pour être au rendez-vous du prochain interwilayas prévu à Tizi Ouzou. Notons que le document en question comprendra un ensemble de mécanismes devant régir une éventuelle rencontre avec le pouvoir. Les archs comptent, de ce fait, se prémunir en retenant toute une batterie de conditions à même d'assurer un dialogue portant uniquement sur la satisfaction des revendications contenues dans la plate-forme d'El Kseur. En l'état actuel des choses, rien de sérieux ne se dessine à l'horizon tant la réponse du pouvoir tarde à venir. En effet, l'engagement exigé du pouvoir quant à la prise en charge des incidents énumérés lors du conclave de l'inter-wilayas à Raffour se fait toujours désirer. Le silence observé depuis par les représentants de l'Etat, à leur tête le président de la République est perçu comme un recul par les animateurs des archs qui se font plus radicaux à chaque sortie publique. L'autre élément qui risque de faire capoter l'initiative de dialogue reste incontestablement le harcèlement mené contre la presse, les journalistes et les délégués. Pour le mouvement citoyen, cette pression quasi quotidienne n'est pas de nature à favoriser un quelconque avancement dans ce dossier. Au sein de cette structure on fait tout pour être au rendez-vous si rendez-vous il y a. Ce qui explique ces réunions à répétition sur fond de crainte quant à l'éventuelle inscription de la crise de Kabylie dans le cadre de la campagne électorale qui approche à grands pas. Chose que d'aucuns ne souhaitent à moins que l'opportunisme l'emporte au détriment des longs mois de sacrifices consentis par la population.