Après s'être classée numéro un de la route en Algérie, elle mise sur le partenaire étranger. Altro Spa (Société algérienne des travaux routiers), une entreprise en plein essor qui ne pouvait passer inaperçue, lors de sa remarquable participation au 2e Salon international des transports, des infrastructures, des équipements et de la logistique qui s'est déroulé du 27 au 1er octobre. Cette entreprise qui a pour objectif la réalisation, la maintenance et le renforcement des routes, autoroutes et aérodromes, est considérée comme un incontournable leader de la route en Algérie à l'échelle nationale. Issue de la restructuration de Sonatro, Altro devient en 1983, une entreprise publique autonome et décide de rivaliser avec les 23 entreprises étatiques existantes sur le territoire. Nonobstant les difficultés financières qu'elle a rencontrée, à l'époque, et grâce à l'incontestable compétence et surtout à la volonté de ses gestionnaires, elle change de stratégie pour sortir de sa récession. Aussitôt dit, aussitôt fait, en un laps de quatre années d'existence elle a pu s'imposer en investissant plus de 300 milliards de centimes en matériel. Aujourd'hui, la stabilité observée au niveau de l'entreprise, a fait que son effectif est en augmentation constante, plus de 1546 employés, un chiffre qui peut être revu à la hausse, compte tenu de l'augmentation régulière de son carnet de commandes. «Après s'être imposée en devenant le leader numéro 1 parmi 23 entreprises étatiques, elle tient à ce qu'elle soit reconnue par le partenaire étranger», nous a confié M.Guessoum, directeur des ressources humaines et de la communication de l'entreprise Altro. Reconnue par sa qualité et son savoir-faire, elle ne s'arrête pas là, réalisant un chiffre d'affaires évalué à 426 millions de dinars. Altro table actuellement sur la mise en oeuvre de son entreprise pour attirer les partenaires étrangers. Pour ce qui est de ses futurs projets, elle a obtenu un marché algéro-italien pour la réalisation d'un tronçon de route du côté de Bordj Bou-Arreridj, qui commencera d'ici à la fin de l'année et un autre de 37 km qui traversera la wilaya de Ain Defla. «Ce que nous faisons, nous y croyons», assure M.Guessoum, faisant allusion aux difficultés financières rencontrées par Altro lors de la réalisation des travaux, son représentant nous rétorqua que «le service public ne nous donne aucune avance, ce qui nous oblige à financer nous-même les projets» et d'enchaîner: «Il faut que le service public nous paye pour que nous puissions enfin travailler.»