Le nouveau roman de Tarik Djerroud est intitulé Hold-up à la Casbah. Tarik Djerroud le résume: Holdup à la Casbah... Histoire des relations franco-algériennes entre 1800-1830. Les intentions de la conquête existaient déjà avant 1800 formulées par un certain Talleyrand dans son ouvrage: Les bénéfices à retirer dans les nouvelles colonies. Napoléon y avait échoué. Il fallut attendre 1827, et le coup du chasse-mouche, pour que la monarchie française accapare un vrai alibi moral pour faire main basse sur la Casbah, ses trésors et toutes les richesses du pays». Ainsi donc, ajoute Tarik Djerroud, c'était Talleyrand, en sa qualité de chef de la diplomatie française, qui a allumé la mèche de la conquête d'Alger dès 1798 après la publication de son Essai sur les avantages à tirer des nouvelles colonies. En fin stratège, souligne Tarik Djerroud, il a su convaincre Napoléon Bonaparte de s'y préparer. Ce dernier, Premier Consul, empêtré dans les conquêtes d'Egypte et d'Italie, guerroyant sans cesse en Europe, n'a pas pu exaucer ce rêve. Il meurt en 1821, c'est-à-dire trois ans après l'arrivée du Dey Hussein au trône de la Régence d'Alger (1818). Décidé à faire justice au Diwan, le recouvrement de la dette devenait une succulente symphonie et un projet majeur, brûlant. Hélas! du côté français, l'écho se voulait fétide, agaçant, provocant, voire méprisant. Et la lecture détaillée des Correspondances des Deys d'Alger avec la Cour de France brosse en filigrane un rejet manifeste de la part du Royaume pour les doléances légitimes de la Régence. Pourtant, les Espagnols ont honoré leur créance! Qu'à cela ne tienne! Louis XVIII et son successeur Charles X se contentent de solennelles promesses tandis que le Dey Hussein jure de récupérer son dû pour mourir dignement. «Soutenu par une bibliographie encyclopédique, Hold-up à la Casbah se veut un regard serein sur une supercherie majeure, reflétant les abus d'amitié et la gourmandise des puissants. Et l'Algérie demeure, de nos jours encore, un pays très convoité pour ses richesses terrestres et maritimes», souligne Tarik Djerroud dans une présentation de son roman distribuée aux journalistes.