C'est toujours la polémique Les responsables de ces trois clubs n'ont pas été tendres avec l'instance fédérale. Le GS Pétroliers, le HBC El-Biar et le MC Saïda ont relevé, dimanche à Alger, «plusieurs lacunes» dans la gestion de la Fédération algérienne de handball (FAHB), à commencer par l'absence «totale» de la direction technique nationale (DTN). «Il y a des lacunes au niveau du bureau fédéral, des directions qui n'existent pas, outre des lacunes au niveau de la gestion de la Fédération», ont relevé ainsi que le secrétaire général et directeur technique sportif (DTS) du GSP, Djaâfer Belhocine, lors d'une conférence de presse conjointe. «Je n'ai jamais vu une fédération qui fonctionne sans directeur technique national. Le DTN est la tête pensante de chaque fédération sur le plan technique et il n'est pas normal que la FAHB ne dispose pas de directeur technique», a dénoncé Abdeslam Benmaghsoula. «Même le DOS (directeur de l'organisation sportive) n'était pas encore installé il y a un an de cela. Mis à part le président de la FAHB, le bureau fédéral n'existe pas, de même pour les sélections nationales de jeunes qui sont totalement absentes. Nous voulons mettre le holà à tout cela», a-t-il ajouté. «Le bureau fédéral était composé de 12 personnes: huit ont protesté contre la gestion de la FAHB, trois autres ont été suspendues et la dernière s'est retirée», a expliqué, pour sa part, Fouad Hirèche qui faisait partie du bureau fédéral et présent à la conférence de presse en compagnie des membres fédéraux Si Hmida Belkacem et Mohamed Aloui (suspendus tous deux). Fouad Hirèche est revenu sur l'assemblée générale de la FAHB qui s'est déroulée le 4 juin dernier «en l'absence de tous les membres du bureau fédéral. Les invitations pour assister à cette assemblée ont été envoyées en retard aux clubs et seulement pour certains d'entre eux.» «Cette assemblée devait être annulée mais malheureusement, le ministère de la Jeunesse et des Sports l'a validée», a estimé Fouad Hirèche, affirmant qu'il y a eu «beaucoup d'erreurs» notamment en ce qui concerne le bilan financier. Concernant la désignation, en novembre dernier, de Rachid Meskouri au poste de DTN de la FAHB pour quelques jours seulement avant son départ, Fouad Hirèche a expliqué que «cette décision a été prise seulement par le secrétaire général de la fédération, Tahar Labane, sans le consentement du ministère de la Jeunesse et des Sports.» «Il a occupé ce poste pendant trois jours seulement je crois, avant de se consacrer à son autre travail (au Centre technique national de la Fédération algérienne de football à Sidi Moussa)», a-t-il indiqué. Par ailleurs et concernant la sélection nationale, le président du HBCE, Benmaghsoula Estime, que les Verts n'ont pas atteint leurs objectifs lors du championnat d'Afrique des nations 2012 en terminant deuxièmes de la compétition alors qu'ils se sont rendus au Maroc pour remporter le titre selon ses dires. «La sélection algérienne n'a pas atteint ses objectifs en 2012, à savoir être championne d'Afrique. Je ne suis pas en train d'accuser qui que ce soit, mais l'objectif initial était d'être champion», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse conjointe à Alger avec le président du MC Saïda, Nouar Brahim et le secrétaire général et directeur technique sportif (DTS) du GS Pétroliers, Djaâfer Belhocine. «J'étais directeur des équipes nationales (DEN) pendant huit mois en 2007 et nous nous sommes fixé l'objectif d'être champions en 2012, malheureusement, c'est raté», a-t-il regretté. De son côté, Djaâfer Belhocine a estimé que les Algériens «ont oublié la culture de la gagne. Des résultats négatifs sont devenus par magie positifs. Je me demande avec quel niveau nous allons disputer le championnat d'Afrique 2014 à Alger avec une telle gestion», s'est-il interrogé. Les trois responsables ont déploré, en ce sens, que le ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que la FAHB soient satisfaits de la deuxième place de l'Algérie au Championnat d'Afrique alors que l'objectif était d'être champion pour décrocher le billet qualificatif aux jeux olympiques 2012 de Londres. «Jusqu'à 2011, nous avons participé à 13 championnats du Monde. Quelle autre discipline a réalisé un tel résultat?», s'est demandé Abdeslam Benmaghsoula qui estime que l'Algérie peut être dans le «Top 8 mondial s'il y a une bonne gestion et plus de concertation.»