Il semble que cette fois les choses ont pris une allure assez grave entre le président Moh Chérif Hannachi et certains anciens de la JSK, et non des moindres. Le dernier limogeage de l'entraîneur Meziane Ighil, décidé par Hannachi, a finalement débouché sur un bras de fer sans précédent qui a vraiment pris de l'ampleur entre l'actuel président des Canaris et une opposition composée d'anciennes figures et ex-joueurs du club phare de la ville des Genêts. Les choses peuvent malheureusement aller très loin désormais, et dépasser le cadre purement sportif. Les Amara et Yousfi notamment sont même allés très loin dans leurs dernières déclarations, en accusant ouvertement dans la presse le président Hannachi. Et si l'ex-keeper des Canaris et de l'EN s'en est pris de nouveau à Hannachi, l'accusant de parvenu, c'est surtout Mourad Yousfi, ex-président de la JS Kabylie, qui a enfoncé le clou en décidant de porter l'affaire devant la justice. Plus grave, l'ancien premier responsable du prestigieux club kabyle reproche au président Moh Chérif Hannachi de n'avoir jamais pu justifier à ce jour le trou financier constaté par ses soins à l'époque et qui avoisinait quelque six millions de dinars. Ainsi, selon Yousfi, après avoir été élu par la voie des urnes via une assemblée générale qui avait aussi à l'époque porté son choix sur Iboud, Hannachi va devoir se justifier devant la justice. L'ex-président des Canaris a même accusé ouvertement Moch Chérif Hannachi d'avoir à l'époque pratiquement laissé à l'abandon un prestigieux club comme celui de la JSK, et aurait par la suite chassé du comité directeur l'ensemble de ses membres de l'époque. Des déclarations très graves sans précédent, qui risquent d'envenimer davantage la situation qui prévaut actuellement autour de la JS Kabylie. C'est même aujourd'hui la guerre ouverte entre Hannachi et certains anciens de la JSK, et qui contraste complètement avec la voie de la sagesse que souhaite empreinter au plus vite de son côté un autre ancien joueur de la belle époque, en l'occurrence Belkacem Makri. L'ex-joueur des Canaris durant les années 70-80 a en effet estimé que les choses devaient impérativement retrouver leur cours normal entre tout le monde et que la JS Kabylie appartenait à tous. Makri a surtout pris la sage décision de jouer un rôle de médiateur entre les parties entrées dans un conflit ouvert qui risquerait de mettre sérieusement en danger la vie du club, selon l'ancien joueur sus-cité. Moh Chérif Hannachi, qui est légalement toujours à la tête de la JSK jusqu'au 31 décembre 2012, fin officielle de son mandat en cours, s'est dit officiellement partant cette fois. Mais selon l'actuel boss des Canaris, pour l'instant, il ne voit pas qui est capable de prendre prochainement les destinées de la JSK. Hannachi, qui va d'abord répondre aux accusations portées à son égard par Mourad Amara, au cours de la semaine prochaine, va-t-il réellement choisir la voie de la sagesse afin que la famille de la JSK lave son linge sale loin des projecteurs ou bien aller jusqu'au bout de ses intentions envers tous ses actuels détracteurs mais néanmoins ex-coéquipiers et anciens amis de longue date?