L'ambassade du Canada à Alger annonce que le gouvernement canadien prendra des mesures pour aider à prévenir la famine et une grave crise humanitaire au Sahel. L'annonce a été faite le 23 février par la ministre de la Coopération internationale, Beverley J. Oda, précisant que le Canada, fournira par l'intermédiaire de l'Agence canadienne de développement international (Acdi), 41 millions de dollars à des organisations des Nations unies, comme le Programme alimentaire mondial et l'Unicef, au Comité international de la Croix-Rouge, et à des organisations non gouvernementales canadiennes. «La population dans la région du Sahel a manifestement besoin d'aide pour faire face à une réalité inimaginable. Le Canada est profondément préoccupé par la sécurité alimentaire et la crise nutritionnelle qui s'annonce au Sahel», a déclaré la ministre Oda, avant d'ajouter: «Nous devons agir et aider dès maintenant des millions de personnes qui luttent pour répondre à leurs besoins de base immédiats en matière de nutrition et de sécurité alimentaire, et ce, pour éviter une situation plus tragique plus tard.» «Le Canada aide à améliorer l'accès à la nourriture et à fournir un soutien nutritionnel vital grâce à un certain nombre d'activités, y compris la distribution de rations alimentaires d'urgence, l'appui à la prise en charge communautaire de la malnutrition aiguë, et l'amélioration de l'accès à de l'eau potable pour les hommes, les femmes et les enfants touchés par cette situation humanitaire très complexe», a enfin déclaré la ministre Oda. Dans de nombreux pays de la région du Sahel, les gens subissent le contrecoup à la fois d'années de sécheresse, de la pauvreté extrême, de la flambée du prix des aliments et de la réduction de la productivité pastorale. La population du Sahel est l'une des plus vulnérables dans le monde. Ce sont les pays du Sahel qui enregistrent certains des taux de mortalité infantile les plus élevés dans le monde et, dans de nombreuses régions, la malnutrition aiguë a atteint des niveaux supérieurs au seuil d'urgence. Le Tchad est actuellement frappé par la pire épidémie de choléra de son histoire. Dans certains pays, la situation est aggravée par le fait que le pays est en période de redressement et subit encore les conséquences d'un conflit et de la violence, d'où un déplacement de population. Selon les estimations des Nations unies, plus de dix millions de personnes au Sahel peuvent être touchées si la crise alimentaire déjà sérieuse s'intensifie. Les pays les plus touchés sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.