Seules les formations solidement ancrées et disposant d'une base militante arriveront à passer. A l'instar des autres wilayas du pays Bouira s'attèle à mettre en place le dispositif logistique nécessaire au bon déroulement des élections du 10 mai prochain. Dans ce cadre, il faut signaler que la révision exceptionnelle des listes électorales a duré du 12 février jusqu'au 21 du même mois. Cette opération a permis de radier pour divers motifs quelque 6000 personnes qui figuraient sur les dernières listes. 17.000 nouveaux inscrits ont été enregistrés aussi. Toutes les communes ont ouvert des bureaux pour permettre aux électeurs de retirer leurs cartes. La wilaya de Bouira compte 474.118 électeurs et électrices appelés à voter et à choisir leurs représentants au niveau de l'APN où 9 sièges sont affectés mais aussi les membres des APC et de l'APW au nombre de 39. S agissant de la participation et en attendant la date limite du depot des candidatures, la wilaya a enrégistré le retrait des formulaires par 8 formations politiques en l'occurrence le PNSD, MJD, MEN, AHD 54, MNE, MNND, PRP, RA et 12 listes indépendantes. La commission d'oganisation officiellement installée par le wali se compose de 6 modules auxquels sont confiés les diverses opérations d'organisation. Pour permettre aux citoyens d'exprimer leurs choix, la wilaya en collaboration avec les cellules de daïra et communales ont réquisitionné 907 bureaux de vote répartis à travers 219 centres. Les corps constitués et les personnels appelés à voter par procuration peuvent retirer les formulaires auprès de leurs directions. Les services de sécurité, la santé, la justice, la garde communale... ont été dotés de formulaires. La wilaya a aussi reçu les agréments de 8 nouveaux partis que le ministère de l'Intérieur a accordés. Il s'agit du PLJ,FJN,FNJS, F El Mostaqbel, FAN, PJ, PEl Karama, FNL, et MPA, La crainte d'un fort taux d'abstention hante l'esprit de l'administration mais aussi des candidats, notamment ceux qui postulent à un siège de députation. L'influence de l'argent dans le choix et le classement sur les listes n'est plus un secret pour le commun des mortels. La réticence, qui prédomine actuellement dans les rangs des postulants, est en partie due à cette décision du ministère de l'Intérieur de réduire les aides de l'Etat quant aux frais des campagnes et à revoir à la baisse les rémunérations des députés. Certains craignent de ne pas rentrer dans leurs frais et ne veulent pas encore officialiser leur candidature de crainte de perdre de l'argent. En effet, si les citoyens ne sont pas convaincus et décident de ne pas participer en force, seules les formations solidement ancrées et disposant d'une base militante arriveront à passer. Sur ce volet la mouvance islamiste risque de tirer un profit maximum. Du côté des Indépendants, la nouvelle est accueillie avec satisfaction surtout que selon certains ces aides profitent aux formations politiques qui n'ont aucune base locale mais qui s'empressent de «vendre» les places à chaque consultation électorale. Même si la campagne n'a pas encore débuté on assiste à des regroupements qui rappellent des temps d'une autre époque. Les couscous, les invitations et les rencontres se multiplient chez certains éventuels candidats qui mobilisent la famille, le douar et qui axent leur travail sur le principe des affinités régionales, familiales... et d'intérêt.