Le père pervers abusait de sa fille depuis que cette dernière était encore adolescente. Le tribunal criminel d'Oran a condamné hier le présumé M.K agé de 54 ans à 10 ans de réclusion criminelle. Ce dernier, poursuivi pour avoir abusé de sa fille pendant de longues années, a été jugé dimanche et ce, dans un procès qui a tenu en haleine tous les présents au tribunal criminel d'Oran. Le verdict qui est tombé tard dans la même journée n'a pas été trop surprenant puisque plusieurs présents au procès s'attendaient à un châtiment plus sévère vu le degré de gravité de l'affaire. Situant la responsabilité irréfutable du père pervers et la monstruosité de l'acte incestueux qu'il a commis sur sa progéniture, le représentant du ministère public n'a pas trop tardé dans son plaidoyer pour réclamer un emprisonnement ferme d'une dizaine d'années. Les auditions de la victime et de son «bourreau» n'ont pas été sans susciter l'indignation des présents au procès notamment après que l'accusé, qui a eu à esquiver les regards ahuris des membres du tribunal criminel, tout en tentant vainement de se disculper en réfutant les faits qui lui ont été reprochés. Celui-ci a été vite rattrapé par son passé lorsque sa victime, sa fille, a fourni des preuves palpables, des vidéos et photographies vivantes attestant de la violence sexuelle subie par la fille qui est âgée aujourd'hui de 36 ans. L'affaire n'est pas aussi simple puisqu'elle porte le sceau d'un fait qui n'est pas tout aussi simple: des agressions sexuelles répétées perpétrées par le père sur sa fille depuis que cette dernière était âgée d'à peine de 15 ans. Selon la déposition de la victime, telle que rapportée dans le document de l'accusation, le père pervers violait sa fille depuis que cette dernière était adolescente. Ayant ras-le-bol du comportement incestueux et récurent de son géniteur, la fille a décidé de porter plainte. Tout en se prémunissant de preuves solides incriminant son géniteur, la victime s'est alors présentée devant les services judiciaires de la daïra de Ain El Turck. Une fois la déposition faite, l'enquête ouverte n'a pas trop tardé à faire éclater toute la vérité. En effet, tous les éléments rapportés dans l'enquête ont été à la fois accablants et ahurissants alors que le père n'a apporté aucun nouvel élément permettant de réfuter les accusations le poursuivant. C'est ainsi qu'il a été présenté devant le parquet, et aussitôt placé sous mandat de dépôt. Les moeurs constituent, ces derniers temps, l'essentiel des enquêtes des brigades de la Gendarmerie nationale et de la police. Ces deux corps sont sur le qui-vive permanent tandis que les juges ne chôment plus vu que les affaires de moeurs sont de plus en plus nombreuses. Les bilans fournis, tout récemment, par le groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran sont plus que révélateurs. En effet, prés de 120 affaires, toutes liées aux moeurs, ont été traitées durant l'exercice de l'année écoulée. Ces mêmes affaires ont abouti à l'arrestation de près de 150 individus.