la partie algérienne estime que la tenue du scrutin des législatives à l'intérieur des locaux diplomatiques et consulaires n'entame en rien la souveraineté canadienne. La communauté nationale vivant au Canada, dont le corps électoral est estimé à 18.000 électeurs, risque de ne pas prendre part au scrutin des législatives du 10 mai prochain. Et pour cause, le Canada refuse d'autoriser les candidats aux législatives de mener la campagne électorale sur leur sol. Un fait considéré comme une atteinte à sa souveraineté nationale. Le gouvernement canadien justifie cette position qui ne s'applique qu'aux cas d'élections législatives mais pas aux présidentielles et référendums par le fait que «ce genre de scrutin impacte sur sa souveraineté», selon le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger. De son côté, la partie algérienne estime que la tenue du scrutin des législatives à l'intérieur des locaux diplomatiques et consulaires n'entame en rien la souveraineté canadienne, bien au contraire «nous souhaitons que le Canada respecte la souveraineté algérienne dans ses locaux diplomatiques et consulaires. Et, en tant que pays démocratique, qui a d'ailleurs accepté d'envoyer des observateurs pour ce scrutin, de rester sur cette logique et d'accorder le droit de vote à la communauté algérienne à l'intérieur des locaux diplomatiques», a soutenu Halim Benatallah. La question est de savoir pourquoi ce problème se pose maintenant? Les autorités algériennes ignorent-elles à ce point la législation canadienne? Pourtant, ce n'est pas la première fois que l'Algérie organise des élections législatives. Par ailleurs, concernant les observateurs internationaux qui seront présents lors des législatives, Halim Benatallah a communiqué des chiffres approximatifs. «L'UA, l'UE et la Ligue arabe devraient envoyer respectivement 200, 120 et 100 observateurs pour les élections législatives du 10 mai», a-t-il annoncé. Le nombre des observateurs de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et celui de l'ONU, quant à lui, n'est pas encore déterminé, a-t-il précisé. Il a ajouté que le Canada, la Norvège et la Suisse devraient également envoyer des observateurs qui intégreront la délégation de l'UE, en plus de deux ONG américaines, dont la Fondation Carter et NDI.