Le nombre d'électeurs recensés à l'étranger en prévision du prochain scrutin législatif est de 988 229 votants dont 80% établis en France, a indiqué, hier, le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah. Lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, au ministère des Affaires étrangères, M. Benatallah a rappelé que le corps électoral était de 928 403 électeurs algériens établis à l'étranger pour le scrutin présidentiel en 2009 et de de 988 229 pour le scrutin législatif. Evoquant les étapes et les efforts consentis à divers niveaux par le département des affaires étrangères en prévision du scrutin législatif du 10 mai prochain, l'intervenant a fait état d'un différend avec le gouvernement canadien. «Les responsables canadiens voient dans les campagnes électorales précédant le scrutin législatif «une atteinte à la souveraineté du Canada» a indiqué M. Benatallah. Ce qui fait l'objet selon lui, des «négociations» en cours, entre les responsables algériens et canadiens, en vue de dépasser le «désaccord» d'autant plus que l'Algérie, depuis son indépendance, est à l'avant-garde des pays qui s'attachent au respect de la souveraineté des Etats. Près de 18 000 électeurs algériens recensés au Canada sont appelés à se prononcer sur le prochain scrutin législatif. Ce qui devrait être traduit par le respect et l'application du droit de l'électeur à l'information relative aux programmes politiques des candidats qui eux ont celui de l'expression de leurs programmes politiques électoraux. Il a fait savoir qu'a ce jour, «48 formulaires ont été retirés par les candidats, dont deux femmes et quarante indépendants». Le ministre a par ailleurs exprimé son souhait de voir le gouvernement canadien plus «compréhensif» sur la question. «Les négociations sont toujours en cours avec la partie canadienne pour l'amener à changer de position et faire preuve de compréhension», a souligné M. Benatallah, «surtout que ce pays souhaite participer en tant qu'observateur lors du prochain scrutin». A notre question sur la nature des solutions envisagées si les négociations butent, il dira que «des alternatives déjà à l'étude seront mises en œuvre» sans plus de détails. S'agissant des observateurs étrangers ayant manifesté leur accord d'être présents pour les prochaines législatives, ils viennent de divers horizons : 200 observateurs de l'Union africaine, 12 observateurs de l'Union européenne et 100 de la Ligue arabe. Cela au moment où d'autres ne se sont pas exprimés : la Fondation Carter, The National democratic institute... Evoquant la réorganisation des zones géographiques avec l'institution de 4 zones disposant chacune de deux sièges au Parlement, il dira que celle-ci est en réponse «à l'obligation d'une mise en œuvre conforme à la nouvelle loi sur l'élargissement de la représentativité des femmes au niveau des assemblées élues». Autre volet abordé au cours de la conférence de presse, l'apposition de cachets des services consulaires italiens sur le passeport algérien, notamment la deuxième mesure portant sur le contrôle du retour des Algériens après leur séjour en Italie. M. Benatallah a fait savoir que cette mesure «touche à l'intégrité du passeport algérien et à la dignité de nos concitoyens et a demandé à ce qu'elle soit levée», soulignant par la même occasion que «la question des négociations relatives à un accord de facilitation des visas entre les deux pays a, en outre, été abordée» et que «les deux parties (Alger et Rome, ndlr) se sont engagées dans un esprit positif et que ces accords vont reprendre le plus tôt possible». Une interruption intervenue, a-t-il rappelé, suite aux changements politiques survenus en Italie et Espagne, concernés par le dialogue avec Alger sur la question. Le même processus est en cours avec la Belgique, le Royaume-Uni et l'Allemagne.