La ville de Bouira a connu une matinée mouvementée jeudi dernier. Les transporteurs de la région de Bechloul ont battu le pavé, et sont montés au créneau, le jeudi 8 mars, en barricadant la RN 05 avec des pneus incendiés et d'autres objets hétéroclites pour rejeter la décision d'aller stationner à la nouvelle gare routière sans transiter par le centre-ville. En effet, depuis le début de l'année, il a été ordonné à tous les transporteurs de rallier la nouvelle gare routière située à la sortie Ouest du chef-lieu de wilaya. Malgré les multiples actions et grèves menées par les transporteurs, la direction des transports a persisté dans sa décision. Au quotidien, cette concentration des arrêts coûte de l'argent au voyageur. Ainsi, quelqu'un qui vient de Aïn Bessem, débourse 25 dinars pour le trajet; il paie aussi 15 DA pour se rendre en ville. Au retour chez lui, il met la main à la poche. Le coût journalier qui devait être de 50 DA passe à 80 DA. C'est dans le souci de réduire ces dépenses que certains demandent à passer par le centre-ville pour y déposer les voyageurs et les reprendre le soir. La direction, qui apparemment, défend bec et ongles cette nouvelle entreprise de transport urbain Etub, ne lâche pas du lest. Jeudi donc, à l'occasion de la seconde journée de grève, les transporteurs de Bechloul, après ceux d'Ath Laâziz, de Sour El Ghozlane, de Haïzer... ont promis de revenir dimanche prochain. «La directrice s'est engagée par écrit que toutes lignes de transport seront transférées vers la nouvelle gare routière, notamment les transporteurs d'El Asnam, El Hachimia et Oued El Berdi. Le dernier délai que la direction des transports avait fixé c'était le 29 février dernier. Mais rien n'a été fait à ce jour», regrette un transporteur. Les transporteurs urbains ont unilatéralement décidé de porter le coût de la place à 15 DA dès aujourd'hui. C'est l'Etub qui, la première, a fixé ce tarif quand tous les transporteurs travaillaient à 10 DA.