Plusieurs intervenants économistes, financiers et autres universitaires se sont succédé à la tribune de ce premier panel pour porter tout un chacun un avis. «Si d'importantes réalisations ont façonné l'image de l'Algérie après un demi-siècle de développement, il n'en demeure pas moins qu'un regard rétrospectif sans complaisance nous éclaire sur nos réussites comme sur nos échecs.» C'est en ces termes que Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a présenté les travaux d'un symposium organisé sur «l'urgence d'une nouvelle économie moins dépendante des hydrocarbures». Cette déclaration sur l'état réel dans lequel évoluent les entreprises algériennes a été faite hier matin à Alger lors de l'ouverture des travaux d'un symposium qui portait sur le thème «De l'urgence d'une nouvelle économie moins dépendante des hydrocarbures». Plusieurs intervenants économistes, financiers et autres universitaires se sont succédé à la tribune de ce premier panel pour porter tout un chacun un avis, une analyse, des précisions chiffrées, le tout faisant apparaître pour certains des rappels de réalisation tant sur le plan national qu'international, notamment dans les relations avec le Fonds monétaire international (FMI) qui ont jalonné les années 1990 et 2000. Il a été également présenté un bilan plutôt décevant de la privatisation suite auquel il a été rappelé l'élaboration de trois plans nationaux de développement qui ont nécessité 7 milliards de dollars pour celui de 2001/2003, 144 milliards 2005/2009 et enfin 240 milliards pour l'actuel plan qui s'étale de 2010 à 2014. Ces plans ambitieux s'accompagnent d'une relance effective de la consommation en enregistrant un taux de croissance économique de 5%, qui repose, regrette un intervenant, sur une injection d'argent et non de progrès dans la productivité. Abordant la question de l'emploi, cet intervenant a considéré que l'Etat menait actuellement «une politique de gestion des chômeurs à travers un traitement social du phénomène.» Il a regretté par ailleurs «l'absence d'une politique étatique de l'offre». Il a estimé également que «l'Etat devrait appliquer une politique de régulation légiférée». Le troisième panel des travaux, qui se tiendra demain, aura pour mission de présenter les principales propositions que le Forum des chefs d'entreprise (FCE) a préparé avec l'aide des participants. Ce travail devrait contribuer à «tracer les contours d'une démarche qui viserait à transformer notre économie en un vecteur moins dépendant des hydrocarbures», avait souligné Réda Hamiani, président du Forum. La rente pétrolière et gazière n'est pas omise des communications puisque l'ancien ministre et ex-patron de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, et néanmoins expert, devait présenter, lors du second panel de la journée, des éléments introductifs nécessaires aux débats concernant respectivement la rente pétrolière et gazière et la demande sociale dont les courbes d'évolution nous mènent, selon Hamiani, «droit vers l'impasse si rien n'est fait d'ici vingt ans» pour diversifier l'économie nationale. Le second panel de la journée était modéré par Sid Ahmed Tibaoui, directeur général de WTC Alger (World Trade Center).